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 lean on ▴ jazz bae {terminé}

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scylla
AprilFéminin

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April
lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Ven 17 Juil - 17:48


(。•̀ᴗ-)✧


Tu sentais ton iris dans ta poche et ça te démangeait très très fortement. Arg, ça allait te mener à ta perte, ce genre de conneries ; et alors tu servais nettoyais recouvrais les petites tables un peu bancales, et alors tu subissais ces commentaires ces choses dont tu ne voulais pas entendre parler -ces voix trop grasses pour tes oreilles, ces rires qui te martelaient la tête. Tu devrais être heureuse, de voir un peu de joie, mais sérieusement, parfois s'en était un peu trop. T'avais pas envie d'être là, à récurer des assiettes à moitié cassées, t'avais pas envie de passer le reste de ta vie à être socialement inapte pendant toutes tes soirées, à supporter quelque drague qui ne t'intéressait pas, t'avais pas envie de rester campée à ton nom de groupe, mais on dit bien tomber de Charybde en Scylla parce qu'il n'y a pas plus bas.
T'as un peu mal au bras quand tu fini de nettoyer les plats -parfois tu maudis ton patron radin qui ne veut pas acheter de lave-vaisselle-, mais c'est chose faîte et il n'y a plus personne dans la salle. En fait, il n'y a plus personne nulle part -même ton patron s'est barré avant toi. Soupir. Tu fermes le gaz -tout le monde oublie toujours de fermer le gaz-, tu montes les dernières chaises -la serpillière sera pour demain-, tu éteins les lumières pour enfin fermer la porte pour aujourd'hui. Enfin.
Tu regardes ton iris ; pas de message. Tu souris, en te demandant à quoi tu pouvais bien t'attendre -Jazz, bien évidemment que Jazz n'avait pas répondu. Tu t'avances un peu dans la rue ; t'as les cheveux en un chignon qui se casse la gueule (t'es trop de cheveux April, trop) et une robe à fleurs avec un noeud dans le dos -tu l'as fait toi-même, c'était trop cher sinon. Ah. Il fait chaud, encore, et à côté des lampadaires on peut voir les étoiles les plus brillantes -t'y connais rien en astronomie. Tu t'avances jusqu'au point de rendez-vous habituel, en regardant vite l'heure. 23h31. Oups. « YO ! » Tu lui passes les bras autour du cou en le serrant un peu contre toi, pour lui dire bonjour.  « Désolée, je suis en retaaaaard. Beaucoup, en plus. » Tu soupires en te dégageant.  « Mais bon, c'est pas non plus nouveau, et tu sais le pire ?? IL S'EST BARRE AVANT MOI. ENCORE. Et quand je lui ai montré mon ongle il a RIGOLE. ALORS QUE REGARDE. REGARDE. » Tu lui montres ton pouce sous la lumière de la nuit -ce qui n'est pas très utile, en fait- et peut-être ne voit-il même pas la fissure qui traverse la kératine en une diagonale presque verticale. En plus, ça faisait mal, ces conneries.  « Bon, je t'avoue que je suis un peu trop crevée pour un ciné. Ça te va si on se pose quelque part ? » Et en attendant sa réponse, tu ne peux pas retenir un baillement.




Dernière édition par April le Mar 25 Aoû - 18:03, édité 1 fois
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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Ven 17 Juil - 19:34



lean on
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Tu ne comprendras jamais comment elle arrive autant à te spammer. Tu fais défiler une fois de plus les messages sur ton Iris, un maigre sourire au coin des lèvres en rajustant tes lunettes alors qu'une cliente t'interpelle. Tu n'as pas le temps de répondre à ta petite April. Dommage. C'est triste à dire, mais elle a l'habitude. Tu n'aimes pas particulièrement ton job. Tu le détestais quand tu as commencé. Les bouquins ça n'a jamais été une passion particulièrement présente chez toi, même si un de temps en temps ça fait toujours du bien. April elle t'a un peu aidé à l'apprécier un peu plus, sûrement. C'est ici que tu l'as rencontrée après tout. Tu te concentres sur les paroles de la jeune fille en face de toi. Blonde, yeux clairs. Tu souris intérieurement. Tu préfères définitivement ses cheveux plutôt que le blond. Tu as toujours bien aimé le bleu. C'est pour ça que contrairement à ce qu'on pourrait penser vu que tes cheveux sont toujours devant, tu aimes bien tes yeux. Ton doigt tapote sur la couverture d'un ouvrage, comme agacé.
Tu veux partir, tu veux t'en aller.
Tu veux aller la voir.

Tu n'as foutrement pas envie de vendre des bouquins sur la cuisine hawaïenne alors que tu pourrais aller voir ton petit trésor. Vingt trois heures. Jusqu'à vingt trois heures. Ça va être long, jusqu'à vingt trois heures. Tu n'es définitivement pas quelqu'un de patient.

* * *


Vingt et une heure. Tu fermes la boutique. Tu fais parti des derniers à rentrer chez eux et tu te frottes les yeux, lessivé. Tu as dû te taper les inventaires et décharger des cartons entiers de livres pour le nouvel arrivage de demain. Tu détestes les cartons, depuis que tu fais ce métier. Tu passes rapidement à la supérette du coin avant de rentrer chez toi. L'agitation qui y règne te prend rapidement la tête. Tu as besoin de calme pour le moment. De calme. Tu salues tout le monde, tu cajoles, félicites les bonnes notes, tu souris puis tu vas dans la cuisine après l'inspection de qui a pris sa douche ou non, commençant les préparatifs du repas. Tu n'aimes pas cuisiner. Ça t'emmerde profondément. Mais c'est ton rôle, c'est comme ça. Tu regardes tout le monde manger, un sourire attendri aux lèvres. Tu as beau dire ce que tu veux, tu ne te lasses pas de ce genre de moments. Tu chéris ta famille plus que tout. Une fois la dernière couchée, tu t'offres toi-même une bonne douche et des fringues propres, relevant tes cheveux négligemment en une petite queue de cheval, remettant quelques piercings dans tes oreilles. Tu enlèves tes lunettes et tu enfiles tes lentilles à la place, retournant ensuite rapidement à la cuisine pour recommencer à te mettre aux fourneaux. Tu prends les restes du soir que tu réarranges en un bœuf sauce fond de veau olives et champignons avec du riz et tu mets le tout dans un plat que tu enroules dans un torchon avant de le mettre dans un sac. Tu prends tes clefs, tu fermes la porte.
Direction le café.

* * *


Il fait un peu frais. Il faut dire que tu n'es qu'en t-shirt. C'est agréable pour toi qui a toujours trop chaud. Surtout avec tes cheveux longs. Tu attends depuis déjà quinze minutes et il n'est pas encore vingt trois heures. En avance, en avance, toujours en avance quand il s'agit de la voir. Comme si ça allait la faire venir plus vite.

Bizarrement c'est souvent l'inverse qui se produit.

Un peu moins d'une heure. Un peu moins d'une heure que tu l'attends dehors comme un con avec ton sac à bout de bras. Tu notes ça dans un quoi de ta tête, déviant le regard de ta montre avec un soupir. Finalement, ce dernier se pose sur la provenance des pas en tas direction, un sourire doux se formant sur tes lèvres en la voyant, enlevant impatience et irritation. Tu passes un bras à sa taille pour rendre son étreinte, mettant le sac hors de portée pour éviter tout accident.

C'est pas grave, je viens juste d'arriver t'inquiète.

Tu mens. C'est évident, tes mains et ton visage sont très frais - un peu trop même. Tu la laisses se prendre, grinçant des dents en apercevant son ongle cassé. Ouch, ça doit faire mal effectivement. Tu la regardes bailler, passant une main dans ses cheveux d'un geste protecteur et affectueux.

J'me doutais que tu serais un peu trop crevée pour un ciné. Tu lèves le sac à sa hauteur. T'as pas encore mangé, non ? On va chez toi ? J'espère que t'aime le bœuf.


Dernière édition par N. Jazz Bloom le Ven 17 Juil - 23:14, édité 1 fois
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scylla
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April
Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Ven 17 Juil - 20:10



(ノ´ヮ´)ノ*:・゚✧


Et dans ces contacts si habituels il y a tes douceurs de vie, ces choses qui te permettent de dire que tout ça, c'est pas pour rien, à la fin. T'as jamais été trop défaitiste, April, mais on passe trop vite de formidable à fort minable dans cette région de malheur ; parfois t'as l'impression d'être une bactérie dans une boîte de pétri, celle qui a tué son scientifique, celle qui s'est condamnée elle-même mais qui était trop conne pour s'en rendre compte. Peut-être. Qui sait.
Il te dit qu'il n'a pas attendu ; tu le crois sans vraiment faire attention -il y a trop de joie dans tes veines pour te rendre compte qu'il est trop froid et que ce n'est pas que toi qui est trop chaude, gamine gamine gamine, trop pressée pour les détails. « Oh, alors ça v- ATTENDS CA VEUT DIRE QUE J'AURAIS PU ATTENDRE COMME UNE CREVARDE SI J'ETAIS SORTIE A L'HEURE. » Bon, April, le fait est que tu ne sortais jamais à l'heure, et qu'en plus ça t'importait peu d'attendre. Si c'était pour Jazz, c'était supportable de ne rien faire de tes dix doigts et d'imaginer des constellations composées à moitié de lampadaires, à moitié de satellites qui se méprenaient à des étoiles. Mais dans quel monde de merde tu vivais, April.
Tu le laisses te couver comme à l'habitude -et ces détails sont comme les dentelles des plus beaux tissus-, en souriant. Il prévoit toujours tout, Jazz. « De. La. Viande. » C'était bien trop cher pour toi, de la bonne viande digne de ce nom -tu te contentais de plats préparés la plupart du temps, ou des restes du restaurant quand ton chef ne regardait pas trop ; désolant. « Qu'est-ce que je ferai sans toi ♪ » Il y a toutes tes dents qui se dévoilent rien que pour ses beaux yeux ; et tu commences à marcher tranquillement en libérant ta cascade de cheveux -qu'est-ce que ça fait du bien. « Et ta journée, alors ? » Tu te doutais que ça serait un peu comme d'habitude, mais tu ne pouvais pas t'en empêcher -Jazz Jazz Jazz, tu voulais qu'il te raconte tout ce qui passe dans sa tête tout son univers ses galaxies et ses propres constellations, mais Jazz Jazz il a des trous noirs à la place des lumières, et personne ne sait jamais qu'ils ne sont qu'ectoplasmes et non soldats.


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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Ven 17 Juil - 23:29



lean on
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Il y avait en toi à ce moment là toute la joie du monde ; toute l'affection tu l'avais dérobée, tu l'avais volée à la Terre entière pour la placer dans ta main et caresser ses cheveux, lui adresser un sourire rempli de douceur. Tu l'aimes, ta petite April. Qu'est-ce que tu l'aimes. Dans tes jours mornes et gris remplis de banalités elle vient lumineuse comme un rayon de soleil perçant les nuages, elle t'éblouit, elle rayonne. Et tu l'accueilles à bras ouverts, ta bouffée d'air. Elle t'est devenue vitale. April c'est un peu une partie de toi que tu ne veux pas abandonner. Ses remarques désobligeantes, sa voix bruyante un peu aiguë mais jamais désagréable, son rire cristallin et son énergie, elle est belle April, elle est comme le printemps. April elle chasse l'hiver automnale qui est en toi.

Et sa remarque te fait rire, parce que jamais elle ne sort à l'heure, jamais tu ne l'as pas une seule fois attendue, c'était devenu ton rôle de l'attendre et de venir la chercher. Tu l'aimes bien, ton rôle. Il te va bien. Et à chaque fois qu'elle te voit, elle a l'air si rafraîchie, si épanouie, tu en es fier de ça. Tu en es stupidement fier, qu'elle t'aime April.

Et son sourire te fait fondre. Sa joie pour un morceau de viande, sa petite réplique à ton sujet. Tu ne sais pas ce qu'il en serait pour elle, mais tu sais pour toi, maintenant que tu y as goûté, sans elle, tu ne ferais plus grand chose ; si on t'enlève ta petite fille, c'était comme te priver d'une jambe ; tu ne pourrais plus avancer, ça serait différent. A jamais. C'était comme avoir goûté à un fruit défendu, pur et innocent. Il ne t'a pas apporté la connaissance universelle, il t'a apporté tout le réconfort dont tu avais besoin, toute la motivation qu'il te fallait pour reprendre de l'aplomb parce que tu ne pouvais pas la laisser comme ça. Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour elle.

Tu la regardes partir en première, la regardes libérer ses cheveux que tu aimes tant alors que ton regard la couve d'un air protecteur. Et ta journée alors ? Tu esquisses un petit sourire en coin, avançant pour te mettre à sa hauteur et marcher à ses côtés.

J'ai vu une fille blonde. Je préfère les tiens, de cheveux. Le bleu c'est cool. Sinon, rien. Fatigante, longue. Beaucoup de clients, j'ai même pas eu le temps de rêvasser dans les rangées pour bouquiner un peu. Et j'ai déchargé deux tonnes et demie de livres après la fermeture pour demain. Tu lui lances un grand sourire en attrapant sa main, délicatement. Mais je suis content de te voir. Et toi ? Ta journée, à part ton ongle, bien passée ?
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scylla
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April
Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Sam 18 Juil - 0:28



(۶•̀ᴗ•́)۶


Il rit. Bien sûr qu'il rit ; et dans ces éclats de vide que sont les sons, il y a des murmures qui racontent au vent que le bonheur existe et qu'il est aussi simple que d'être deux. T'es fière aussi de le faire rire, Jazz ; non pas qu'il ne s'esclaffe pas souvent non, mais quand tu peux dire que c'est de toi que ça vient, ça te fait du bien. Est-ce que c'est étrange, April ? Est-ce que c'est normal, April ?
Il y a tes mains dans ta crinière d'écume, elles secouent les rivières qui coulent de ta tête jusqu'à la moitié de ton petit corps ; enfin enfin, tu es un peu plus libre, April. C'est tellement étrange d'être soi en se retenant ; il y a dans tes manières d'être quelques paradoxes, parfois, et quand tu travailles tu n'as d'autres choix que de ravaler tes remarques acerbes acides alertes. Histoire de garder ton appartement, en fait -et parfois tu te dis que tu pourrais aller autre part, tenter ta chance dans un autre coin du quartier neutre ; mais si tu es pleine d'espoir, tu sais que ce n'est pas permis pour les gens tels que toi. Pathétiques, inutiles.
Il te raconte des futilités ; tu aimes bien les futilités tu crois. Ca rend plus léger. « Elle était jolie ? » Et tu notes son compliment dans un coin de son cerveau ; t'as pas vraiment d'ego mais Jazz Jazz Jazz il a des mots d'or et d'argent, alors tu les notes les avales les gardes tout au fond de toi. « Et ton dos, ça va ? On sait jamais, pas que tu deviennes un papi prématurément. » Vous aviez le même âge mais tu préférais ignorer ça -on a l'âge qu'on se donne. Toi, tu devais être restée coincée à tes quinze ans. « Moiiiiiii. C'était un peu comme d'habitude. » Tu tiens sa main du bout des doigts, mais il n'y a pas besoin de serrer fort. Il n'y a jamais de sévices, avec Jazz. « Pendant ma pause, entre les deux services, je suis allée sur la grande place. Il y avait quelqu'un qui faisait voler des ballons. » Des bulles d'air colorées oh des arc-en-ciels en décalé. « C'était beau. »
Vous êtes devant ton immeuble ; il a l'air sale et vieux -sûrement parce qu'il l'est. Sans attendre, tu ouvres la porte pour t'engouffrer directement dans les escaliers. Cinquième étage sans ascenseur, joie. Tu filais sans l'attendre, histoire de pouvoir ranger un peu si quoi que ce soit traînait sur le sol -ce qui serait vraisemblablement le cas-, et tu arrives devant ton numéro : 507. Il y a directement sur la gauche une salle de bain où l'on tient à peine debout, et dans la pièce principale, chambre, cuisine et salon sont mélangés. Des cadavres de tenues traînent sur le sol, comme prévu, mais finalement, t'es pas assez motivée pour les plier bien comme il faut -tant pis- et tu t'affales sur ton lit, en lâchant un petit râle de contentement. C'était pas grand chose, mais c'était chez toi.


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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Dim 19 Juil - 0:41



lean on
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Jolie ? ... Je sais pas, sûrement.

Honnêtement ? Tu ne t'étais pas plus arrêtée sur cette cliente que ça. Après constat de sa couleur de cheveux et de ta préférence pour la Scylla, tu en as détourné ton intérêt très vite. Tu es comme ça, Jazz. Un peu insensible des fois. C'est triste d'être insensible. Même si c'est rare de ta part. Des fois, tu ne comprends pas la réaction des gens. Des fois il ne comprenne pas les tiennes. Et puis il y a ces fois où on ne cherche même plus à comprendre parce tout est perdu ; la cause, la motivation, l'intérêt, la foi. Tu es de ces personnes, Jazz, dont l'intérêt s'estompe aussi vite qu'il ne se pointe prématurément. Tu es de ces personnes, Jazz, dont on ne peut prévoir les actes même si l'on croit te connaître par cœur, parce que tu as ce quelque chose d’insaisissable, comme un ridicule grain de sable qui roule entre nos doigts. Et tu es, Jazz, pour certain, cette frustration d'une gentille trop naturelle pour le paraître à en devenir présumé hypocrite ou profiteur ; tu es, Jazz, un incompris.

Ah ah très drôle, mon dos va bien ne t'en fais pas mamie.

Tu ne resserres pas l'emprise que tu as sur sa main, même si tu le pourrais et le voudrais au fond de toi ; April tient tes doigts comme elle veut, tu ne t'en plaindras pas.

Normal vaut souvent mieux qu'agité, April, profites-en, du calme qui règne. Tu relèves la tête vers le ciel, imaginant les baudruches voler tout là haut, là où plus aucune main humaine ne viendrait les rattacher au sol. J'imagine que ça devait l'être, à n'en point douter.

Tu baisses les yeux sur le bâtiment en face de vous avant de la sentir lâcher ta main et de la regarder s'engouffrer au chaud sans t'attendre, te laissant encore une fois seul à seul avec ton sac de bouffe. Décidément. Un petit sourire fatigué aux lèvres, tu rentres à ton tour dans l'immeuble, une main dans la poche en montant lentement les escaliers comparer à la petite furie qui les sautes deux par deux pour monter tout en haut. Tu as l'habitude de la misère, de la vieillesse et de l'effondrement, mais tu te dis à chaque fois que cet endroit est vraiment dans un état déplorable, et ça te frustre que ta petite April, ta douce April, soit forcée d'y vivre. Si tu pouvais, tu lui offrirais un appartement, un vrai, convenable, avec des trucs qui marchent dedans au lieu d'agoniser. Et dans un immeuble à ascenseur. Si tu pouvais, tu le ferais. Mais hélas, tu ne peux rien. Tu pénètres dans le studio au numéro que tu connais bien, manquant de marcher sur un rescapé vestimentaire de la croisade au nom de Saint April. Tu rediriges ton pas sur un sol propre et convenable, posant ton sac sur une table avant de faire craquer ton épaule en fermant la porte, souffrant de la chaleur pesante dans la salle. Tu aimes le froid, il n'y a pas à dire. Finalement, tu t'assois en bout de lit, attrapant doucement une ribambelles de fils turquoises que tu fais jouer et tresses entre tes doigts avec affection pour finalement défaire et tapoter gentiment la tête de ta fille préférée.

Tu devrais manger puis aller dormir, je rentrerai chez moi après. Ne t'endors pas maintenant, princesse.

Qui sait s'il pourra seulement te réveiller.
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scylla
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April
Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Dim 19 Juil - 1:43


(´ q ` ” )

Tu sais que c'était pas non plus super malin de t'écraser sur ton lit mi-matelas mi-planche de bois alors que t'étais toute dégueulasse, mais bon. C'était pas non plus si tu pouvais atteindre la propreté, dans cet appartement crasseux -en fait, t'avais abandonné depuis un bon moment. Et puis, t'étais pas non plus trop attachée à ce genre de choses ; tu passais la plupart de ton temps dehors. C'était trop morne ici, trop sombre pour tes pensées noyées -et peut-être que ç'aurait pu faire quelques clair-obscurs, et peut-être que ce n'était qu'art que de survivre dans ce genre d'endroit. Peut-être.
Tu grognes de satisfaction quand il joue avec tes cheveux -il a ces doigts fins, Jazz ; parfois tu te dis que son nom n'est pas fruit du hasard et qu'il aurait du faire pianiste. C'aurait été si beau, et oh, peut-être que les oxymores des touches monochromatiques auraient pu l'aider, un peu plus que toi -toi, au contraire de cette vision, à l'extrémité inverse, toi, April. Parfois tu te demandes ce que tu lui apportes vraiment.
« Bon. A la bouffe. » Tu enlèves tes chaussures du bout de tes pieds -normalement tu fais attention, ça coûte cher ces trucs-là, mais pas aujourd'hui- pour te précipiter sur le sachet. Ca sent bon, comme d'habitude. C'est chaud, même, et rien qu'à l'idée de manger autre chose qu'une bouillie inconsistante et sûrement absolument pas nutritive, ton ventre lâche une dernière supplication -qui dure bien cinq secondes. Bon. « Mais pas moyen que je dorme, après. J'suis pas fatiguée. » Et pourtant tu viens de bailler, April, mais il y a ces pensées et elles sont plus fortes que n'importe quoi. Pas quand t'es là. Et pourtant t'as dit l'inverse il y a moins de dix minutes ; ah, April. Si tu n'existait pas, il faudrait t'inventer. « Et j'suis pas une princesse, oh ! » Non, t'es pas une princesse, April ; et l'ironie de la situation pourrait presque faire rire si elle ne faisait pas si mal. Tu souries, parce qu'il sait bien que t'es sa princesse quand il veut.
Tu décortiques méticuleusement le torchon pour découvrir le plat et amen ça sent tellement bon que tu pars chercher ta fourchette en une demie seconde ; elle est déjà plantée entre quelques grains de riz et rejoint ta bouche presque trop vite -et le goût explose dans ton petit palais abandonné, solidaire de tes nuits de diète, c'en serait presque paradisiaque. « Putain Jaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaazz. » T'as la bouche qu'à moitié vide mais tu ne peux pas t'en empêcher ; t'es tellement reconnaissante tu ne savais même pas que c'était possible. Tu vas le rejoindre sur le lit pour appuyer une épaule contre lui, en continuant de manger manger manger -t'essaie d'apprécier, de pas trop te presser, mais c'est tellement d u r. « Mmh, t'en veux ? » Tu lui tends une fourchette pleine de riz, une olive en extra. T'as pas encore goûté la viande, mais tu sais déjà qu'elle sera tellement fondante que t'aura l'impression de t'enfoncer dans le sol.

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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Dim 19 Juil - 13:55



lean on
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Tu la regardes s'en aller pour se jeter sur de la nourriture ; toi-même tu n'as pas mangé mais la voir se ruer sur des plats que tu as préparé fait exploser ton estomac en un feu d'artifices de satisfaction et d'une légère fierté. Si tu pouvais, tu la prendrais sous ton aile, tu l'emmènerais chez toi, tu la couvrirais de présent, d'une famille qui l'aimerait, la nourrirait, la protégerait ; mais tu peux toujours rien, Jazz, tout ça ne t'appartient pas, n'appartient qu'à elle ; tu ne tiens rien entre tes mains, c'est son monde à elle. Et ça te brise le cœur. Mais tu n'en fais rien, au fond tu préfères la voir dans son joli monde de couleurs, dans son monde où il y a de la vie, un battement régulier, une pulsation d'un sang qui fait son trajet, tu l'envies ce monde, tu l'envies cruellement derrière ton sourire paternel même si ça te bouffe. Il est gris ton monde à toi, il est noir, monochrome et fatigué comme de longues heures à pleurer sans jamais pouvoir s'endormir. Tellement gris que même tes yeux ne rougissent plus des larmes qu'ils ont versées.

Tu écoutes son ventre qui gargouille, ramasse ses souliers que tu ranges dans un coin plus approprié que le bord de son lit avant de te rasseoir, la regardant avec des yeux attendris. Elle sait te faire fondre, April, elle maîtrise ça si bien, naturellement, que c'en est injuste. Tu la regardes bailler en contestant son sommeil, posant tes bras sur tes genoux en souriant, amusé.

Je te borderais, si tu veux.

Oh tu ferais tout ce qu'elle veut Jazz mais elle n'en a pas idée, elle ne s'en doute que pour ce qui concerne ces pseudos caprices que tu exécutes avec joie et dévouement mais tu te tairas sur le sujet où rien ne sera plus comme avant. Sa remarque sur son rôle de fille de monarque t'arrache un rictus plus prononcé. Bien sûr que si elle est princesse et dans ta tête de nombreuses fois tu l'as vu porter une robe digne des plus beaux contes de fées ; ça lui irait si bien à April, d'être princesse. Tu la regardes goûter à la nourriture, attends avec la peur au ventre le verdict de ses papilles mais tu ne peux que rire ouvertement de sa réaction, un rire heureux, honnête, amusé. Cristallin. Tu la regardes te rejoindre et tu profites de son épaule contre la tienne, avide du contact qu'elle peut t'offrir en toute innocence, apposant ta tête sur la sienne, yeux fermés pendant qu'elle mange. Yeux que tu réouvres vite quand elle te propose de goûter à ton plat ce que tu ne manques pas d'approuver d'un « Mmmh. » murmuré avant de te pencher un peu pour manger à même la fourchette qu'elle te tend sans même la récupérer. Et il est vrai que c'est bon. Tu savoures la sensation et les goûts sur tes papilles avant d'avaler, content de ton travail de la soirée. Pourtant, critique comme toujours à ton sujet, tu finis par lâcher tout bas.

Ça manque un peu de sel.
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April
Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Dim 19 Juil - 20:47


ʕ·͡ᴥ·ʔ

Tu remarques soudainement tes chaussures rangées quand tu lui tends ta fourchette ; ça te fait sourire. Elles ne se sont certainement pas téléportées, et pour peu qu'il ait fait un commentaire sur son action, tu sais que tu aurais rouspéter en disant que t'étais une grande fille -quelle blague. Et alors tu faisais comme si tu n'avais rien vu ; et alors tu avais l'impression parfois de voir une auréole au-dessus du crâne de Jazz, parfois tu pensais qu'on te l'avait envoyé pour-non, tu ne sais pas vraiment pourquoi. Pour ne plus être vraiment toute seule, pour pouvoir parler te plaindre rigoler sans vraiment avoir peur d'être jugée, pour oublier encore tes soucis ou pour peut-être te les rappeler, pour qu'on te dise de quand même faire attention, April, parce qu'il y a des gens qui en valent la peine. Pour ne pas abandonner.
Et tu restes silence face à ses propres critiques ; parfois tu te demandes aussi si Jazz s'aimera un jour. D'autre fois, tu voudrais savoir comment tu le sais -mais tu le sens juste, tu crois, c'est comme ça. « N'importe quoi, toi. C'est parfait. » Tu lui donne un coup de coude avant de lui reprendre ta précieuse fourchette et d'engouffrer un morceau de bœuf. Il y avait justement ce petit goût salé dans la sauce ; tu ne sais vraiment pas où il voyait des défauts. C'est ça, aussi, vos échanges ; des débats sans arguments, des phrases innocentes et des discours naturels, parce que si lui voyait trop sombre, toi tu voyais trop clair, April.
Tu commences à toucher le fond du bol et t'es un peu dégoûtée, en fait. T'aurais bien voulu que ça dure plus longtemps, mais tu ne pouvais que t'en prendre à toi-même, un peu comme d'habitude. « D'ailleurs. » T'avales ta bouchée, parce que bon. Il faut que tu parles un peu doucement pour que ça passe. « Si tu m'bordes, j'ai droit à ce que tu me racontes un truc ? » Tu lui souris comme tu sais sourire à Jazz ; avec un peu de blanc de tes dents et les yeux fermés -bonheur. « Bon, j'sais pas encore de quoi, mais tu m'fait confiance pour trouver, non ? » Tu te concentres à nouveau sur ton riz, en le remuant un peu du bout de ton ustensile. Apprécies, April. « Enfiiiiin, on y est pas encore. Il faut que je prenne ma douche, d'abord, que je me sèche les cheveux. » Et puis d'un coup, tu souris à nouveau pour te rependre. « Enfin, que tu me sèches les cheveux, pardon ~ » Oui, parfois tu ne lui laissais même plus le choix -enfin disons encore moins que d'habitude.


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Mar 21 Juil - 11:37



lean on
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Et la voilà qui te rassure. Elle est toujours comme ça, April. Toujours avec cette pointe de douceur au fond de ses yeux pour te dire que tout va bien, toujours un éclat de gentillesse dans la voix pour te dire que tu es bien comme tu es, que rien ne doit changer. Elle s'inquiète, petite April, elle s'inquiète de comprendre que tu ne penses pas comme tu souris ; tu l'as compris. C'est une fille intelligente après tout. Mais tu ne veux pas lui montrer ce côté là de toi, tu préfères lui montrer la partie brillante de ton monde où vivent les rires et la joie ; pas tes pensées sombres. Alors tu caresses sa chevelure avec un sourire collé aux lèvres en signe de réponse. Fuis, comme toujours. C'est tellement plus simple de fuir, Jazz. Tu regardes son plat se vider rapidement et tu te dis que tu mangeras un peu plus en rentrant, si tu peux, si tu as le temps, si tu as l'argent - il ne faut pas croire. Tu es un gros mangeur toi aussi. Tu as juste l'habitude, maintenant. Manger n'est pas ta priorité à toi. La tienne c'est gagner de l'argent. Ça ne veut pas dire l'utiliser pour toi. Tu ne vis pas seul après tout.

D'ailleurs.
Hmm ?
Si tu m'bordes, j'ai droit à ce que tu me racontes un truc ?

Ton sourire s'agrandit alors que ta main s'égare sur sa joue pour enlever un grain de rire que tu manges. Nostalgie. Ça fait combien de temps que tu n'as pas fait ça ? Longtemps. Trop longtemps. Ça te manque ce genre de choses. Ce genre de petits moments que l'on vit dans une famille. Dommage. Le temps passe, Jazz. Les enfants grandissent. Trop vite. Trop vite pour toi. Et toi, tu ne veux pas être adulte. Tu voudrais être capable de faire ce genre de sourires qu'elle t'offre avec innocence et qui te font fondre de tendresse alors que tu te retiens de la serre dans tes bras. Elle est mignonne, April. Tellement mignonne. Tu passes une main dans ses cheveux, jouant avec doucement. Si mignonne.

Tu trouveras toujours, je te fais confiance là dessus.

Enfin, que tu me sèches les cheveux. Tu pouffes légèrement en lui donnant un très léger coup de coude, venant poser ton visage sur son épaule en souriant d'amusement.

Bien sûr princesse que je te les sécherai, compte sur moi. Je pourrais les tresser aussi ?
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scylla
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Mar 21 Juil - 15:54


(´ q ` ” )

Tu trouveras toujours. Oui April, tu trouvera toujours, et dans tes veines se joignent le sang et l'eau -c'est impossible impossible, mais tes imaginations sont arc-en-ciel elles s'envolent décollent plongent se noient et rient rient rient. Peut-être sont-elles folles ; peut-être qu'elles n'ont pas de genres oh peut-être qu'elles sont poussières au loin quand le sable du désert s'envole face aux khamsins, peut-être qu'elles ne sont que tes fantômes tes barrières tes manières de tout mettre de côté. Peut-être. Elles te permettent d'imaginer de t'intéresser de t'interroger aussi ; et parfois tu crois que tu ne les remercies pas assez -d'autres fois, tu te demandes pourquoi tu les dissocies de toi. Tu ne sais pas, April, peut-être que tu es encore dans ta chrysalide, peut-être que les fils t'accrochent les pattes t'empêchent de vomir tes mots -et alors tu les refuses. Protection.
Il t'appelle de nouveau princesse, et tu souris. Tu aimes bien les surnoms, tu crois. Les noms, c'est trop violents. Ça te rappelle que tu existes avec une rare haine, ça te donne un électrochoc te fait comprendre que ce n'est pas un cauchemar ; ça te rappelait, avant, que t'avais pas vraiment choisi de venir ici. On ne choisit pas de naître, c'est peut-être ça la plus grande ironie, parce qu'après, on ne veut plus la laisser partir, cette vie qu'on nous a donné. Toi, tu ne sais pas vraiment, April, parfois tu aimerais rendre ton tribut, quand tu te souviens de ton ancien prénom ; ça te semble si lointain -et puis il y a eu April. April.
« Comme tu veux, eheh. J'crois que t'as raté ta vocation. T'aurais du faire coiffeur. » Tu étais sérieuse et c'était peut-être ça le plus drôle ; ça te permettait de chasser toutes les mauvaises idées au fond de ton cerveau. Tu ne t'en es même pas rendue compte, mais il n'y a plus rien au fond de ton bol -tu t'es de nouveau perdue dans tes pensées. Ça devient de plus en plus courant ; parfois ça t'inquiètes, parce que tu sais ce que ça veut dire.
« Bon. » Tu te relèves, va chercher quelque chose dans le seul meuble que tu t'es acheté : une espèce de commode. « Je vais prendre ma douche. Tu peux être un amour et faire la vaisselle ? » Encore un peu et il y aurait une auréole au-dessus de ta tête ; t'es un peu étrange, April, à vouloir lui rendre son bol propre sans que ce ne soit toi qui le lave. « Enfin, quoi que. Ça ferait de l'eau en plus. Aaaaaah. Dans tous les cas, t'as pas intérêt à t'endormir, eh. » Tu lui embrasses la joue avant de filer dans ta minuscule salle de bain -au moins tu en avais une, est-ce que tu pouvais te plaindre ? Une rien qu'à toi. Bon, maintenant, il s'agissait d'utiliser le moins d'eau possible. Ton record c'était trois minutes dix-sept, cheveux compris -t'avais chronométré, ouais. Comme si tu n'avais que ça à faire.

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Jeu 23 Juil - 12:38



lean on
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Coiffeur. Tu souris. Coiffeur, toi ? Non, ce n'est définitivement pas ta vocation, ça - tout comme libraire ne l'est pas. Tu ne te souviens même plus de ce que c'était ta vocation, gamin. Tu l'as enterrée avec le reste, faut croire. Mais elle te fait sourire April quand elle dit ça ; April elle te donne autant de vies différentes qu'elle veut ; coiffeur, prince, père, elle te réinvente à chaque minute si bien que tu ne sais plus t'ennuyer de ta vie quand tu es avec la Scylla. Et toi aussi tu voudrais lui réinventer un monde, où les Scylla ne sont plus bas mais rois et où les Charybdes salivent devant leur richesse, leurs victuailles - tu n'as rien contre les Charybdes. Tu n'as rien contre eux. C'est l'inégalité qui te prend à la gorge. Si perfide et nauséabonde ; sournoise inégalité qui sévit dans ce monde. Elle rompt tout contact et se relève, s'éloignant de toi alors qu'un petit vide se forme au creux de ton ventre - tu as toujours été quelqu'un avide de contacts, Jazz. Tu en demandes trop sans jamais en parler et personne ne comprend, au final.
Tu es incompris.
Tu la regardes fouiller son armoire, l'air calme et apaisé avant de soupirer à sa remarque sans aucune émotion négative derrière, ronronnant presque quand ses lèvres se déposent sur ta joue, un sourire éclatant naissant sur ton visage de ce geste. Tu attends que la porte se ferme pour te redresser, t'étirant de tout ton long et faisant craquer ta nuque et tes doigts après avoir baillé, ton ventre gargouillant légèrement avant de redevenir silencieux et il a intérêt à le rester. Tu t'approches de l'évier avec ton bol, ouvrant l'eau pour rapidement humidifier l'éponge et couvrir cette dernière de produit nettoyant, rincer le plat puis la couper rapidement pour commencer à astiquer la vaisselle en soufflant régulièrement sur tes cheveux qui cachent ta vue. Finalement, peut-être que la proposition d'Arizona serait à prendre au sérieux. Tes cheveux sont vraiment longs et ils commencent à devenir plus que gênants, un petit coup de ciseaux ne leur ferait pas de mal - tu ne le feras pas toi-même, alors autant demander à Arizona. Mouais. Encore un peu de réflexion s'impose sur le sujet hein. Tu réouvres l'eau pour rincer ton plat correctement, refermant cette dernière aussi sec quand tu as fini - tu es consciencieux sur les économies d'eau et d'électricité, chez toi comme chez les autres - et tu l'essuies avant de le poser sur le rebord. Tu t'atèles ensuite à ramasser les cadavres de vêtements qui gisent par terre pour les plier rapidement et les poser sur une chaise, finissant par réajuster les draps que vous avez défaits sur le lit. Satisfait, tu t'autorises à t'asseoir par terre, contre ce dernier, somnolant légèrement en attendant qu'April sorte de la douche, yeux clos. Tu serais presque mignon comme ça dis donc. Presque. Il n'y a plus qu'à attendre, maintenant.
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Jeu 23 Juil - 18:04


(๑•͈ᴗ•͈)

Tu sens l'eau sérieusement se rafraîchir quand il l'utilise de l'autre côté du mur ; la pression devient assez faible, aussi. Tu soupires en arrêtant l'écoulement -ça ne servait à rien, de toutes manières-, en profitant pour utiliser une goutte de shampoing/gel douche/hybride étrange qui fait tout en un sur tes cheveux pas encore tout à fait mouillés. Bah. T'avais pas besoin de mieux.
Tu te rinces rapidement, et te voilà sortie -tu te sèches vite fait, enfile ton pyjama fatigué, et ressort en un rien de temps avec la serviette sur les épaules, tes cheveux trempés. Tu remarques directement que tes habits ne jonchent plus les pauvres mètres carrés de chambre que tu avais -tu souris. Parfois tu te demandais où Jazz avait appris à être un si bon homme de maison, parfois tu crois que tu ne voulais pas vraiment savoir. Il n'en parlait pas ; tu crois qu'il valait mieux ne pas lui poser la question -laisser venir les choses, comme disait ta mère. Et tu le vois, tellement à découvert, tellement inébranlable dans ses plus grandes faiblesses. Tu avais toujours eu l'impression que Jazz était fait de roc, pur et dur, platine aux enclaves d'or et d'argent ; mais tu ne savais pas que tout ce qu'il faisait, c'était être le meilleur pour toi -et paradoxalement, tu savais quelle chance tu avais. C'est si étrange, tous ces dialogues silencieux, tous ces fantômes de parole, tous ces accords qui suivent l'omertà. Comme deux criminels qui mentaient toute la journée, et qui pleuraient la nuit tombée.
Tu t'assois à ses côtés, silencieusement. Le sol est froid, cassé ; parfois on voit le ciment sous les carreaux défoncés. Tu prends son bras pour le mettre autour de toi, et tu te blottis. T'as le cœur muet, pas bâillonné ; et tu regardes à travers la fenêtre ouverte les étoiles -celles-ci ne sont pas cachées par les lumières artificielles, et parfois tu crées tes propres constellations. Tes propres lignes, tes propres histoires -factices.
« Dis, Jazz. » Il y a ton poids sur ses côtes, mais tu dois peser trente kilos, alors t'estimes qu'il a pas à se plaindre. De toutes manières, tu sais déjà qu'il ne se plaindra pas. « Il paraît qu'au début on était des étoiles. » Ça t'est venu d'un coup ; t'as jamais compris grand chose au ciel, et dans une autre vie t'aurais sûrement finie astrophysicienne ou astronaute. « T'imagines ? On a du voir tellement de choses. » Des créations, des destructions ; des trous noirs des comètes des astéroïdes -des satellites, et pas uniquement la Lune. « Tu crois qu'on y retourne, après ? » Il y avait des fois où tes pieds décollaient de terre ; t'avais toujours eu cette manie d'être réaliste en sachant rêver -mais peut-être que là, là, t'avais juste besoin de te dire que ce n'était pas simplement fini, après. Après. Tu ne pouvais pas juste avoir cette existence à emporter dans le néant.

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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Mer 29 Juil - 17:12



lean on
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Derrière tes paupières lourdes se dessine un paysage serein ; l'air y souffle doucement en une brise reposante - ce n'est pourtant que la fenêtre ouverte - et tu profites de la sensation de la pelouse, allongé sur de l'herbe - qui n'est qu'un vulgaire drap ; tu fermes les yeux, un sourire apaisé aux lèvres. Ta journée a été longue, tu es fatigué Jazz. Tu as sérieusement besoin de dormir, même. Tu risques de te manger un poteau ou une poubelle en rentrant chez toi d'ailleurs. Tu sens le contact sur ton bras, rouvrant avec lenteur et paresse tes paupières, étouffant du revers de ta main un long bâillement qui en dit suffisamment sur ton état. Son poids repose légèrement sur ton corps et tu te dis qu'elle ne mange vraiment pas assez ; c'est pire qu'un poids plume à ce niveau là. Instinctivement en la sentant se blottir contre toi, tu resserres un peu l'étreinte de ton bras avant d'amener ta main dans ses cheveux, les caressant légèrement, dirigeant ton regard dans la même direction que le sien.

Dis, Jazz.
Oui ?
Il paraît qu'au début on était des étoiles.

Tu tournes ta tête vers elle, l'écoutant attentivement. Cette petite avait toujours le don de te dire des choses improbables qui te font souvent rêver. April elle a des étoiles dans les yeux et des paillettes dans les mains, comme si le monde entier résidait entre ses dix doigts et que l'imagination y était reine.

T'imagines ? On a du voir tellement de choses.
Pourtant on est toujours aussi cons. C'est triste.
Tu crois qu'on y retourne, après ?
...

Tu poses ta joue contre la chevelure mouillée de la Scylla, regardant les étoiles d'un air dubitatif, mitigé entre rêverie et triste réalité. Il n'y a rien, après. On reste ici à errer comme des clochards. C'est ce qu'Opium t'a fait constater avec son pouvoir ; tu ne peux pas lui dire ça. Tu ne peux pas briser l'éclat dans ses yeux. Tu n'es pas assez cruel pour ça, Jazz. Tu ne veux pas qu'elle grandisse, ta petite April. Elle est bien en enfant ; elle devrait rester pour toujours comme ça.

Je ne sais pas, April. J'espère que toi tu retourneras là-bas. Tu brilleras sûrement très fort je suis sûr, comme l'étoile du berger. Tu serais la plus brillante des étoiles dans la plus jolie des constellations, c'est certain. Tu le mérites amplement.

Tu déposes vaguement tes lèvres sur son crâne avant de briser votre éteinte, montant sur le lit en la calant entre tes jambes, attrapant sa serviette pour doucement commencer à essuyer ses cheveux avec douceur comme si tu sais si bien le faire, glissant de temps en temps tes doigts dans sa chevelure, un sourire léger aux lèvres alors que tu finis par demander sur une voix douce ; légèrement empreinte de fatigue.

Hey. Je peux rester ici, ce soir ? S'il-te-plaît.

Tu te sens de faire le retour chez toi autant qu'un gars sortant de boîte à 6h du matin.
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April
Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Sam 1 Aoû - 19:47


(。’▽’。)♡

Et la chaleur de l'étreinte se multiplie au fil des secondes ; t'as l'impression d'avoir trouvé ta place au creux de son bras -c'est pas nouveau, April, mais à chaque fois ça t'étonne, de retrouver tant de sérénité. Il t'a toujours été apaisant, Jazz, il a toujours réussi à s'infiltrer dans les fissures pour les empêcher d'exploser -pour les murer même, et tu crois qu'il n'en était même pas conscient ; deux inconscients un peu débiles qui se contentaient de rendre l'autre heureux. C'était peut-être une satisfaction personnelle, peut-être un bonheur désintéressé ; peut-être un peu des deux. T'es mélancolique, mi-pensante mi-moraliste -duo antinomique.
Tu lui donnes un coup de coude quand il raille ta remarque avec son commentaire si négatif -Jazz Jazz Jazz, pourtant April t'apprend à voir les choses différemment-, sûrement parce que tu ne peux pas non plus lui dire qu'il a tord. Et puis le silence ; il n'est pas glacial non, jamais, mais il y a dans l'attente un petit quelque chose qui fait accélérer ton cœur, un petit quelque chose qui pince tes ventricules. Et puis et puis après, ses mots hésitants mais forts forts forts ; plus forts plus imposants plus grandioses encore que les montagnes de l'ouest, plus beaux plus étincelants plus réconfortants que bien des murmures à moitié endormis -parce qu'ici, c'est le brut qui parle, le brut qui est conscient de lui-même. Ça te fait sourire, April, et tu crois que c'est mieux s'il ne te voit pas. De toutes manières, il doit bien savoir ce que ça te fait. « D'accord, alors. Je crois que j'aimerais faire partie de la Grande Ours. C'est elle, là ; on aura qu'à dire cette étoile-là. » Tu tends ton bras, alors qu'il ne peut sûrement rien voir. Bah. De toutes manières, il doit bien connaître la constellation. « Et toi, tu sera celle juste à côté, d'accord ? » Tu lui dis ça en renversant ta tête pour pouvoir voir un peu ses yeux -tableau à l'envers, art moderne. « Tu promets ? » Il y a tant d'innocence dans tes regards d'adulte terrifiée, tant de douceur dans tes mots de détresse dans cet esprit qui se débattait pour ne plus se noyer -ou peut-être pour couler pour de bon, tu n'étais jamais vraiment sûre, April. Mais tant que Jazz était au bout du chemin, tu ne faisais pas vraiment attention.
Tu relèves ta tête pour lui permettre de le laisser faire à sa guise, et tu souris un peu à sa demande -quelle question. « Pffff, mais bien sûr, stupid. » Tu lui tapes la joue de ta paume lancée à l'aveugle, en espérant ne pas lui faire trop mal, quand même. Ou de pas viser à côté, genre l'oeil. Ça serait moyen.

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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Lun 3 Aoû - 20:32



lean on
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C'est dans ce genre de moments que le temps agrippe tes épaules pour mieux te coller une gifle, te dire que tu ne pourras plus avoir ce genre de moments sous ton toit, que tout passe trop vite, qu'il éloigne tout de toi, qu'il t'arrache tout petit à petit, que tu n'es maître de rien ; simple spectateur planté au milieu de la foule. Tu as cette impression de voir les jours passer au ralentis sous tes yeux, ce picotement qui te dit que tout va si vite alors que tout est si lent ; les voir grandir, les voir changer, les voir s'éloigner et bientôt partir ; et un jour, Jazz, il n'y aura plus que toi. Encore une fois. Et tu ne veux pas de ça. Alors tu t'agrippes à ces petites illusions de famille qui te tiennent à cœur et te comblent d'un égoïste bonheur qui n'est pas vraiment tient ; tu sèches ses cheveux comme tu le ferais pour ta sœur, pour ta fille, l'un des tiens. Il n'en est pourtant rien. Et dans ses yeux bleus pétillants où se reflètent les étoiles comme s'il n'y avait plus de lendemain, tu te reflètes, plus père que jamais, plus protecteur que toujours, plus Jazz que tu n'as jamais été Némo et tu n'oses pas briser l'éclat si vif en lui faisant comprendre que petit Némo n'est pas si beau. Tu espères qu'elle reste ignorante, tu as peur qu'elle n'ait été étoile. Qu'elle ne t'ait vu et qu'elle ne sache. Non, tu la veux pure, tu la veux belle, tu la veux loin de tout le mal que tu as jamais fait ; tu veux lui faire croire à cette fausse vérité, ce sourire pourtant doux qui n'est pas mensonger et des propos qui sortent de tes lèvres avec sincérité ; tu t'es perdu entre un N et un J, pathétique. Tu ne te démêles plus depuis longtemps de tout cela. Ça te va. Tu espères simplement que ça ne soit pas elle qui démêle tout. Et elle t'emmène toujours plus bas en pointant son bras vers le ciel, là-haut, alors que tu te concentres sur sa chevelure, ne jetant vers les étoiles qu'un regard qui se veut bref et discret ; tu sais déjà de qui elle parle. Tu plonges tes yeux opalins dans les siens en souriant affectueusement comme tu sais si bien le faire.

Je promet.

Mensonge. Tu ne serais jamais aussi brillant, aussi doux qu'une étoile. Et tu l'enviais un peu pour ça ; elle était si rayonnante April et pourtant si faible à la fois, tu voulais couver sa lumière et la garder au creux de tes doigts, la garder pour tes yeux et l'exposer au monde ; dilemme incessant, tu ne te refais pas - éternel indécis. Petite claque sur la joue, tu rigoles doucement en prenant sa main avec délicatesse pour y apposer tes lèvres furtivement avant de la relâcher.

Hey, je ne suis pas stupide.

Rieur, doux, taquin, tu te remets à la tâche et une fois ton labeur finit, tu te redresses, jetant la serviette sur une chaise avant de la remonter sur les draps pour la garder dans tes bras, enfouissant ton visage contre le creux de son cou, t'apaisant des odeurs de propre et de la chaleur de l'eau qui s'est propagée dans son corps avant de murmurer doucement contre sa peau ;

C'est l'heure d'aller au lit, princesse.

Tu rigoles avant de vous faire basculer en arrière, tirant négligemment la couette sur vous deux pour ne faire ressortir que vos frimousses, posant ton front contre le sien en attrapant sa main.

Tu veux une histoire, avant d'aller dormir ? Celle que tu veux.
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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Lun 3 Aoû - 23:28


(。•̀ᴗ-)✧


Il promet, et dans ton sourire déborde ton petit bonheur -celui d'être sûre de l'avoir à tes côtés pour toujours. C'est comme ça, avec Jazz ; il n'y a pas de questions pas d'interrogations pas de dérangement oh non, juste cette sensation étrange celle qui dit bienvenue à la maison et que tu serres fort contre ton coeur. Parfois tu te trouvais un peu trop mièvre, April, et puis la seconde d'après tu te disais que ce n'était jamais vraiment assez -tu te souviens qu'on ne profite jamais assez de ceux qu'on apprécie. « T'as intérêt. Je t'en voudrais pour toujours, si on se retrouve pas après. » Oh, mais il devait sûrement le savoir, Jazz ; il devait sûrement comprendre tes affections trop grandes tes amours d'une enfant oh tes amitiés inflexibles -t'avais du mal à y croire, parfois, et tu pensais que Jazz n'était que le fruit de tes pensées oh un ami imaginaire qu'on se créait pour être un peu moins seul.
Tu souris. Bien sûr qu'il n'était pas stupide, Jazz ; il savait tout autant que toi combien tu aimais le charrier. Comme un rituel, rien qu'entre vous deux. Tu le laisses s'approprier tes épaules ton cou ta peau tout entière, t'en profites pour te caler du mieux que tu pouvais contre lui -peine perdue, déjà il te faisait basculer avec lui contre ton matelas. Tu rejoins son rire du bout de ta gorge ; il y a tant d'étincelles dans ta voix aiguë dans ces jeux d'enfants. Tu serres fort sa main contre la sienne, le sourire allant jusqu'à la lune et oh, des yeux pareils à des océans d'azur plongés dans les siens -il n'y avait pas grand chose à voir d'autre ; et alors tu te rappelais d'un proverbe qu'on t'avait dit. Les yeux sont les fenêtres de l'âme, on t'avait soufflé, mais t'as beau regarder au fond de ses prunelles, tu ne vois qu'un dégradé de ciel -étrangement, tu t'es toujours associée à l'océan et lui au firmament. Tu perds ton sourire quand il te demande de choisir, parce que oh. T'y as pensé. Evidemment que tu y as pensé. Tu y songes à chaque fois, et tu te dis plus tard plus tard mais aujourd'hui, il y a quelque chose dans son étreinte dans tes regards fuyants ; alors tu murmures : « La tienne. » du bout des lèvres.
Il y a un silence dans ton cerveau un blizzard qui souffle qui te renverse et t'avales ; tu t'en veux immédiatement oh tu sais qu'il n'aime pas ça, Jazz, même quand c'est toi qui demande. « Enfin, je- non, pardon. Laisse tomber, d'accord ? Racontes-moi celle que tu veux. Qui te ferait plaisir à raconter. » Tu sers sa paume contre la tienne, un petit sourire désolé sur le visage ; tu ne veux tellement pas briser le moment que tu te demandes pourquoi tu as dit ça. Stupide stupide stupide petite April.


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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Mar 4 Aoû - 14:14



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T'as intérêt. Je t'en voudrais pour toujours, si on se retrouve pas après.

Ton coeur se serre alors que ton sourire s'agrandit, fragile. Au fond de toi s'effondre un petit quelque chose alors que tu sais que si jamais ça arrive un jour, tu ne t'en relèveras pas ; il a besoin de toi, April, le comprends-tu seulement, ça ? Un besoin oppressant d'avoir un petit quelque chose à protéger entre tes mains frêles, d'avoir un peu d'attention et une simple raison de te lever le matin ; on pourrait t'en citer dix milles parce que t'en as plein mais ça changerait rien au fait que si April sortait de ta vie maintenant que tu as appris à lui faire une place, tu ne pourras jamais combler le vide qu'elle laisserait et ça te détruirait. Doucement, sûrement, lentement à n'en point douter. Mais ça le ferait.
Tu peux plonger ton regard dans le sien si brillant et heureux, sa main qui serre la tienne comme si demain ne venait plus et ton front qui s'appose au sien, protecteur. Et tu te voulais doux et généreux ce soir de lui proposer monts et montagnes de contes de fées à lui dire comme elle le voulait mais son sourire se perd quelque part, trop loin de toi pour que tu ne le récupères sans que tu ne comprennes pour quoi avant que ces deux petits mots viennent s'abattre tel un châtiment qui te revient au visage ; tu es un cachottier, tu ne dis jamais rien de toi et tu comprends qu'elle veuille en savoir plus sur toi ; pourtant tu t'es appliqué à rendre la pareille ; rien d'indiscret, rien sur son passé, ni pourquoi vit-elle seule à son âge dans une telle misère ni pourquoi n'as-tu jamais entendu son nom de famille et pourquoi ce doute sur son appellation ; April, April si doux et pourtant plein de secrets ; tu sais qu'il y a tout un autre monde qui se cache derrière ces cinq petites lettres - mais tu t'es toujours refusé d'y mettre les pieds. Ton être entier s'est crispé et oh qu'elle est cruelle April à s'excuser, à te montrer un sourire si désolé, à serrer ta main un peu plus alors que tu pousses un petit sourire - elle a enlevé un peu de douceur dans tes yeux, April, elle l'a grattée de ses mots. Comme pour la rassurer, tu te mets sur le dos et l'attire un peu plus contre toi, contre ton flanc, l'entourant de ton bras en regardant le plafond.

Pas aujourd'hui, April. Mais un jour viendra où je te dirais tout. Promis. En attendant, tu peux te contenter de cette histoire ? Elle n'est pas très intéressante, par contre.

Tu commences à machinalement caresser les cheveux bleus sur son crâne en cherchant tes mots pour commencer le récit.

C'est l'histoire d'un petit garçon qui voulait être normal, vois-tu. Seulement, le monde dans lequel il était ne laissait pas vraiment de place à ce genre de personnes ; qu'était la banalité à une époque où les rangs sociaux se faisaient de nouveau la guerre après tout ? Pourtant, le petit garçon est né dans une famille normale et aimante ; il fut le premier d'une fratrie de cinq. Quatre autres petites sœurs l'attendaient. Et il commença à grandir dans cet environnement joyeux et festif, accompagné de ses parents et de ses grands-parents. Malheureusement, quand le petit garçon a atteint la sixième année de sa vie, ses deux parents sont retournés parmi les étoiles. Tu t'arrêtes légèrement, passant ton deuxième bras sous ta tête. Le petit garçon était très triste. Ses petites sœurs n'étaient pas encore en âge de comprendre. Il n'avait que ses grands-parents pour partager sa peine. C'est avec eux qu'il est allé vivre. Mais ils étaient vieux et surtout pauvres. Très pauvres. Alors le petit garçon a décidé de ne pas être un poids pour ses grands-parents et, tout seul, il apprit à se gérer avec le temps ; lui, ses sœurs et au final ses grands-parents. Et, aujourd'hui encore il est le seul à subvenir aux besoins de tout le monde quitte à ruiner sa vie, en se disant que c'est ça, être normal. Fin de l'histoire.

Tu inspires un grand coup avant de te retourner vers elle pour la prendre dans tes bras, enfouissant ton visage dans ses cheveux.

Elle est un peu nulle hein, cette histoire.

Et incomplète.
Mais ça n'est qu'une histoire, il n'y a que toi qui sait le reste.
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scylla
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April
Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Jeu 6 Aoû - 0:33


(。•̀ᴗ-)✧


Ses sourires sont si étranges, à Jazz. Ils sont tristes, souvent, sans vraiment être dénués d'espoir ; ils ont une sorte d'admiration dans le blanc de l'émail oh dans ces canines pointues, c'est une antithèse à elles-seules. Si douces et si acérées ; elles quittent ton angle de vue quand il t'échappe du regard, comme s'il était effrayé -tu ne crois pas qu'il l'était, pourtant.
Il t'attire et tu te colles, un peu comme d'habitude : il y a presque la place parfaite pour ton petit corps contre le sien -à force, tu te dis que vous vous êtes habitués l'un à l'autre. Petit sourire, en attendant quelques mots, un soupire, quelque chose -qu'importe. Quelque chose ; et pourtant son bras tout autour de toi, c'était déjà bien assez, il y a dans sa manière de t'encercler une envie de te garder tout à lui tout en douceur -peut-être a-t-il juste peur que tu fugues que tu t'éclipses l'abandonnes mais oh. Il n'y a que toi que tu fuis, April.
Tu acquiesces à sa demande ; oh tu es prête à entendre n'importe quelle histoire, de toutes manières tu y trouvera toujours quelque chose de merveilleux. C'est un beau don du ciel que tu as eu, April, pour pouvoir toujours tout voir double ; le rose et le bleu, l'ombre et la silhouette oh entre chien et loup, tu préférais encore voir les derniers souffles du jour.
Tu l'écoutes, silencieusement. Sa voix ne s'arrête pas oh elle ne tremble même pas, et tu n'es pas si bête, April. Tu n'es pas si bête, et quand il parle de sœurs de grand-parents de banalité, il y a des rouages qui tournent dans ton petit cœur, des engrenages rouillés par les ans. Il s'arrête, recommence, s'arrête à nouveau. Tu as enregistré les moindres mots ; tu les repenses les retournes dans tous les sens et tu te dis que c'est mal mal mal, que tu devrais juste apprécier ces confessions sous mensonges oh ces faux-semblants qui permettent de rester fort fort fort. Qu'est-ce qu'il était fort, ce petit garçon. « Il a été bien courageux, je trouve. C'est pas banal. » Tu passes ta main le long de ses côtes pour approfondir votre étreinte, fébriles fébriles fébriles petits détails. « Il y en aurait beaucoup qui se seraient défilés. Certains préfèrent la compagnie des étoiles plutôt que celles des responsabilités. » Toi, par exemple. Tu ne sais pas ce que tu aurais fait s'il y avait eu quelqu'un d'autre, un naufragé de plus à sauver. T'arrives déjà pas à te sauver toi-même, qu'est-ce que tu aurais fait d'un fardeau en plus ? Oh. Tu l'aurais abandonné, sûrement. Triste réalité. « Elle est pleine d'humanité, cette histoire. On dirait presque qu'il peut décider de son sort, le petit homme. » Presque presque, parce qu'ici, ici, on ne choisit jamais vraiment.
Il y a ta tête contre sa poitrine oh t'entends son cœur qui bat bat bat tout doucement et tu te dis qu'au moins, vous avez la chance d'être toujours là -tous les deux. Tous les deux.


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Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Mer 12 Aoû - 21:39


LEAN ON


Tu sais que malgré tous tes souhaits, tous tes rêves, ta petite princesse n'est pas aussi crédule que tu le souhaiterais ; tu sais très bien que tes mots ne sont qu'à moitié cousus de mensonges pour ses oreilles délicates qui savent très bien déchiffrer ton cœur meurtri ; April elle te fait un peu peur. En soi, ça ne fait pas si longtemps que vous vous connaissez, pourtant elle te connaît si bien tout en n'en sachant si peu sur toi. Elle te fait peur parce qu'elle creuse en toi comme si c'était naturel, comme si tu ne t'en rendais pas compte. Elle te fait peur parce qu'elle lit trop bien en toi tout en n'arrivant pas à voir le plus évident. Elle te fait peur April parce qu'elle arrive à te déchiffrer quand toi tu n'arrives à rien de ton côté. Et puis April elle te fait peur parce qu'elle a les mots justes, les mots doux, les mots qui avec sa voix cristalline s'immiscent en toi et résonnent en se brisant en de milliers de petits échos ; elle te rend vivant, un peu plus, elle te fait vibrer, April elle te fait quelque chose et tu ne sauras jamais le dénier. Et elle continue de parler, caressant tes côtés, se blottissant contre ton cœur pour mieux en entendre les battements que tu voudrais calmes mais qui sont peut-être un peu agité ; tu es sensible, Jazz. Tu l'as toujours été. Tu romps tout contact en quelques secondes pour te redresser, balançant ton t-shirt par terre d'un geste vif pour ensuite aller à ton tour te blottir contre son cœur, sans la moindre once de gêne, fermant les yeux en la serrant en douceur contre toi, t'amusant à entrelacer vos jambes. « Je t'aime princesse. Merci. » Tu te blotties un peu plus, agissant comme un gamin capricieux en soupirant de bien être. « Et si on dormait, maintenant ? Je travaille demain. »

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scylla
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April
Re: lean on ▴ jazz bae {terminé}
   
Mar 25 Aoû - 17:55


(。•̀ᴗ-)✧


Il y a cette ambiance étrange ; elle a quelques chaleurs au creux de la gorge mais semble comme pleurer silencieusement -larmes salées oh qui ne gèlent pas mais qui sont si froides froides froides. Peut-être que ce n'est que le vent qui paraît glacé, peut-être que ce ne sont que tes idées qui réchauffent tes mots maladroits. Tu sais que t'es pas une poète, April, tu sais que t'es naïve, que parfois la gamine devrait aller faire un tour mais oh, April, tu n'sais pas vraiment comment faire autrement. C'est ta défense ta défense ta défense, ta manière de voir le monde et de refuser tes erreurs tes conneries tes travers. De te refuser, en quelques sortes. De pouvoir continuer ; parce que oh, si tu étais quelqu'un d'autre, tu es sûre que tu te détesterais. Tu haïrais cette manière de toujours tout repenser oh de ne pas se formater, tu ne pourrais supporter ces sourires naïfs, de ceux qu'on donne parce qu'on pense avoir bon coeur -sûrement parce que tu doutes, April. Sûrement parce que tu crois que tu n'es pas si bonne que cela.
Et tu balaies tout d'un clignement d'oeil ; il n'était pas question de toi. Tu crois que tu te noies un peu dans cette atmosphère étrange, tu crois que tu suffoques pour mieux respirer après oh que tu sautes pour pouvoir guérir après coup. Paradoxe. Et tu l'aimes Jazz, tu l'aimes tellement fort ; tu sais que ça n'importe pas vraiment, tout ce qui est arrivé. Il est là, là, juste là, si chaud si froid ; mais tant qu'il est présent ça ne t'importe que peu. Ca ne t'importe que trop peu. Et tu souris, aussi, encore ; au plafond peut-être, et sûrement à cette chose au fond de ton coeur qui te disait que Jazz Jazz Jazz. Jamais il ne t'abandonnera. « Je t'aime. »
Et tu ne bougera plus pour le reste de la nuit.


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