•• ÂGE : Dans la vingtaine.

•• GROUPE : Orion (Bras droit si possible #luv).

•• ORIGINES : Liechtensteinoises et Autrichiennes.

•• ORIENTATION : Trop centrée sur elle-même et ses ambitions pour s'occuper du visage de ses partenaires.

•• SITUATION FINANCIÈRE : Aisée les premiers jours de chaque mois, pauvre le reste du temps.

•• STATUT : Aide Merry en tout temps. S'assure du bon fonctionnement des divers trafiques de drogues. Spécialiste des Space Cookies et autres viennoiseries du genre. Ancienne prostituée.

•• POUVOIR : Contrôle de la drogue, surnommée la psychotrope sur pattes.

Narcisse laisse une trace indélébile sur le psyché de toute personne rentrant en contacte avec son corps. Parce que Narcisse c'est un peu la personnification du côté sombre d'Orion.

Narcisse vous ouvre les portes du Paradis, Narcisse vous permet d'accéder au Nirvana. Narcisse pour chacun de vos problèmes vous trouve la solution ultime : elle. Narcisse s'offre ainsi à vous sans demander son reste. Narcisse veut votre bonheur et elle sait que cela passera par le sacrifice de sa personne. Pourtant il vous faudra toujours savoir doser car Narcisse aime disparaître du jour au lendemain sans donner de nouvelles aucunes. La raison étant bien simple, abuser de Narcisse équivaut au renoncement conscient de votre accession à un état de béatitude certains, tellement regrettable en ce monde cruel. Alors l'on s'efforce de prendre soin de Narcisse.

Narcisse par le toucher vous fait accéder à son Eden personnel, se faisant muette pour les effets secondaires qu'elle seule subit. Pouvant reproduire les effets les plus désirables de n'importe quelle drogue, à usage trop régulier ceux-ci disparaissent. Bien que le contrôlant de manière admirable quand elle est sujette à de trop fortes émotions, il devient tout bonnement incontrôlable, mélangeant alors divers effets de manière aléatoire, aggravant considérablement par la même occasion les effets secondaires.

Elle avait de ces gestes hiératiques qui faisaient naître dans le cœur des gens un respect mérité. Chacune de ses paroles savaient trouver une oreille attentive qui prenait alors avec sérieux ses nombreuses directives. Narcisse n'avait pas à trouver son public car c'est lui qui venait toujours à elle, souhaitant occuper une quelconque place dans sa vie. Désireuse d'apparaître au yeux de tous comme un modèle à suivre elle mettait un point d'honneur à avoir une parole d'or et un comportement en tout point parfait. Narcisse ne voulait pas que l'on lui obéisse, Narcisse se faisait obéir, du moins elle le pensait. Son paraître ne pouvait prêter à la galéjade, pour le sens de ses dires l'on devenait cependant moins sûr. Narcisse ordonnait beaucoup, jurait souvent et demandait bien trop de choses à ses subordonnés. Elle ne savait doser ses ordres et ne supportait que quiconque le lui fassent remarquer si son statut était inférieur au sien. Sanguine en tout point il fût bien rare de trouver une personne affirmant n'avoir encore entendu sa portante voix ou subit ses colères qui se terminaient souvent en une rixe totalement déloyale, où elle s'octroyait le droit de frapper sur les hommes et femmes jugés coupables. Si Merry l'apprenait, ceux l'ayant trahis ne pouvaient échapper à son sadisme. Narcisse point méchante dans l'âme nous semblait plutôt chercher ses marques dans ce rôle endossé à la va-vite et en fin de compte ne faisait que renvoyer l'image pathétique d'une victime déguisée en bourreau, car dès lors les remontrances de son supérieure parvenues, elle se métamorphosait en un sous-chef laxiste, voulant se faire pardonner.

Malgré ce comportement quelque peu enfantin, peu souhaitait en toute honnêteté la voir partir et c'est dans cette majorité restante qu'elle trouvait ses esclaves qui s'occupaient le plus souvent de ses caprices bien avant qu'elle ne les formule. Narcisse, femme belle et désirable se disait princesse et s'en trouvait légitime. Alors qu'en Narcisse convoitait l'on se pliait en quatre pour ne point la faire attendre un trop long moment, et chaque fois ses yeux s'emplissaient d'un million d'étoiles en voyant les babioles brillantes qui quelques heures plus tôt encore lui faisait tant envie. Narcisse se drapait dans le personnage d'un César sans en avoir ni l'étoffe, ni l'âme, ni le courage d'en assumer les conséquences. Le courage lui manquait en effet terriblement, rusant et n'hésitant aucunement à accuser autrui quand les tords lui revenait. Ne sachant comment masquer sa proximité avec le peuple Narcisse croyait sottement qu'en s'engageant dans une préciosité de comportement elle pouvait s'assurer l'allégeance totale des membres d'Orion. Alors Narcisse s'essayait parfois à l'hypocrisie en se forçant à dire le contraire de sa pensée. Exercice rendu difficile par un franc-parler qui lui brûlait le gosier quand le mensonge ternissait ses lèvres. Quand bien même Narcisse montrait l'envie d'apparaître sans pitié, hautaine et vile, une lueur d'humanité se percevait toujours dans son regard, l'empêchant d'accomplir l'irréparable. Narcisse ne se souciait guère de son prochain, n'œuvrait pas pour des causes charitables, ni ne rendait service gratuitement, cependant le sacrifice de sa personne pour des causes véritables ne lui posait aucun souci. Aussi paradoxale que cela puisse être l'altruisme de Narcisse était primaire, point du tout réfléchi, presque inconscient, et il fallait qu'il le reste ainsi car les moments où la raison s'en mêlait, naissait en elle un sentiment de méfiance maladif qui pouvait la conduire à faire payer autrui pour le profit imaginaire qu'il avait pu tirer de sa bonne action.

Narcisse tente simplement de devenir aux yeux de Merry légitime en tant que bras-droit, n'arrivant pas à se sentir encore pleinement à sa place dans ce nouvel environnement de vie elle s'imagine être dans l'obligation de chaque jour prouver sa valeur. Ainsi si Narcisse se trouve aimée malgré son comportement, c'est bien parce que son dévouement pour Orion dépasse l'entendement, chose bonne ou non, elle inspire un certain nombre d'ambitieux, sans encore une fois s'en douter  le moins du monde.

"Désire-moi."
 
Se dépose sur votre joue, deux délicats doigts pressant suffisamment votre épiderme pour vous faire réagir. Narcisse à votre demande est là, si près de votre visage, pressée contre votre chair. Votre raison se noie dans l'euphorie qui vous gagne. La suavité de ses mots suinte au creux de votre oreille, elle qui vous parle si bassement pour vous isoler du monde extérieur, vous voilà piégé, sans défense face à la succube tentatrice et vous vous sentez dépérir à mesure que vos êtres s'entremêlent. Pourtant vous en redemandez, oui vous en voulez plus, toujours plus, le temps doit s'arrêter pour que ce moment dure éternellement. Les senteurs de rose qui parfument sa peau embaument la pièce et vous enivre, éveillant en vous des instincts bien sombres. Votre langue s'attarde sur son cou diaphane, votre union ayant le goût exquis du fruit défendu. Bien que sachant le mal que vous lui faites vous désirez en cet instant plus que tout qu'elle ne vous abandonne pas. Narcisse le devine, Narcisse le sait, Narcisse est bonne, Narcisse restera près de vous. Cela vous enchante au plus au point, et la gêne des débuts s'évapore dans la chaleur de vos deux corps l'un contre l'autre. Vous réfrénez avec peine le désir qui vous enivre. Vos mains se hasardent sur son dos immaculé, sa douceur n'étant présente que pour appâter les vices qui vous habitent.

"Narcisse consume moi."

Ses lèvres rencontrent les vôtres dans un échange emplis de gourmandise. Comme il est bon de vous sentir écouter. Vos yeux à l'insistance de son regard sortent de leur torpeur. L'éther de ses pupilles vous interdis dans une cruauté certaine la compréhension de son être. Vous joues rosissent, à la vue de cette beauté insolente qu'elle vous force à contempler. Quelle splendeur dans ses traits androgynes, quelle joliesse dans l'incarnat de sa chevelure ondoyante, quelle magnificence dans ce port altier. Cela vous met mal l'aise, cela en devient trop, trop criard, trop vulgaire, trop excessif. Vous vous sentez perdre le contrôle de votre être, peut-être vous a-t-elle un peu trop écouté. Votre cœur lui demande ce que votre désir souhaite. Narcisse a réveillé votre part animale. Vous devenez antithétique, ridicule, pathétique. Vous n'êtes plus qu'un captif qui s'accroche à son ravisseur. Perdu, oui vous l'êtes. Cela l'amuse, elle se rie de vous, et vous plonge toujours plus profondément dans les limbes d'une profondeur insondable. Le temps passe, Narcisse joue avec votre cadavre. Votre bon sens n'est plus, elle a gagné. Las, elle laisse à l'abandon votre carcasse. Pourtant vous ne pouvez réfréner le sourire qui se peint sur votre face ravie.