La porte claque sans ménagement alors que l'homme vient d'entrer sans permission, rebelle comme toujours. Psyché est compréhensif mais pas forcément respectueux, Psyché est le gros bout de Paris qui assume totalement sa connerie. Foncer tête baisser, dans la gueule du loup et sans se rendre compte de rien. Bravo. Mais il est évident qu'il s'y attendait, qu'après un mois passés ensembles il craquerait. Énervée, plus ou moins frustrée par la situation dangereuse dans laquelle elle traverse néanmoins avec un manque d'émotion certain le couloir qui la mènera à ce qu'elle cherchait. A toi, toujours toi.

« Bonsoir. »

C'est glissé subtilement entre ses lèvres alors que Psyché pénètre le salon, posant ses grands yeux bleus sur le bel homme qui s'y trouvait. Sur toi, son copain. Fatigué. Désolé pour la porte -mais pas pour l'intrusion, parce que maintenant tu en avais l'habitude, un peu. C'était la seule règle qu'il ne tolérait pas, ne pas pouvoir te voir quand il en avait envie. Paris fulminait intérieurement, se retenant de montrer sur son visage masculinisé une quelconque émotion tandis que Psyché lui avance, défaisant de sa nonchalance habituelle la cravate qui l'étranglait.

Puis c'est vers ta silhouette qu'il se dirige ensuite, déposant sur tes lèvres un baiser que tu rends furtif, ce même baiser qui le tente de plus en plus chaque seconde qui passe. Parce que c'est toujours la même chose, Pan, tu le tentes encore et encore. Tu joues avec lui comme s'il était ta marionnette. Mais il ne l'est pas, pas encore. Paris l'est, mais Psyché ne l'est pas. Psyché c'est l'homme que tu as rencontré il y a quelques semaines, celui qui t'a ouvertement dragué et à qui tu t'es accroché l'espace d'une nuit. Puis plus rien. Seulement ce début d'histoire bancale auquel il s'accroche, un peu idiot le Psyché. Idiot parce que Paris n'a pas réfléchi, elle ne réfléchit jamais. Grimace embêtée, il s'écarte de toi, rejoint le canapé la moue déçue pour s'y effondrer lamentablement. Elle espérait plus ce soir, elle te voulait Pan. Et il te désire encore plus.

« Alors cette journée ? »

Pas un regard, il s'allonge pour observer le plafond, haut plafond, une main derrière la tête pour la soutenir. Psyché est irrité et ça s'entend, même faiblement. Mais il ne t'en dira guère plus tu sais, parce qu'au fond tout est de ta faute.