Une légère brise vient siffloter à ses oreilles et soulever ses cheveux. La douce lumière du soleil d'automne vient illuminer les plantations et, en même temps, un courant d'air frais se glisse à travers les fenêtres ouvertes. L'air y est agréable et une chaleur se dégage se cet endroit, ce qui permet à Anna de venir se réchauffer en ces températures fraîches. Véritable havre de paix, la jeune fille vient souvent ici pour se ressourcer : il n'y a généralement personne ; cela lui permet de faire le point en cas de soucis, ou de se retrouver avec elle-même également.
Elle aime venir ici observer les milliers de plantes qui s'y trouvent, jetter un coup d'oeil par-ci par-là pour guetter le moindre bouton ou le moindre pétale. Ella admire la beauté de la flore que la Nature a donné aux hommes mais qu'ils ont gâchée : toutes ces couleurs, ces formes, ces odeurs, toute cette vie... c'est d'une fascination. Elle sait que ce ne sont que des reproductions et regrette ne pas avoir vécu dans le temps de la vraie vie de ces trésors. Mais elle n'est tout de même pas malheureuse dans cet endroit où la démesure prend place : cette serre n'est pas celle que l'on peut trouver au fond d'un jardin des riches mondains, du tout : dotée d'un plafond gigantesque, elle peut accueillir les plus hauts arbres, mais aussi toutes sortes de racines et de germes grâce à ses souterrains dans lesquels on peut venir observer sous terre. Toutes sortes de plantes s'y trouvent, notamment grâce au règlement de température dans les salles : arbres & fleurs tropicaux, exotiques, continentaux ou encore polaires, tout ce qui est possible et imaginable se trouve entre ces serres.
Anna vient souvent durant son temps libre en cet endroit, se balader entre les allées, observer, apprendre et se reposer. Elle aide même les botanistes quand elle le peut, en arrosant les fleurs ou en coupant certaines branches mortes. Elle se souvient, la première fois qu'elle était venue, elle s'était perdue tant le lieu lui était immense et inconnu. Au fond de ce dédale, il y a le QG d'Orion. La jeune fille n'a aucune idée de ce qui s'y trouve et ne veut pas tellement le savoir ; elle ne veut pas se mêler des histoires politiques ou des conflits interraciaux. Non pas qu'elle s'en fiche, mais elle est bien trop sensible, et rien que d'y penser, ça la met mal à l'aise. Elle a toujours bien vécu, aisément, avec ses parents, loin des maux de tous ces gens. Elle les plaint, veut les aider, mais ne peut pas. On le lui a proscrit, et, dans tous les cas, elle pense qu'elle ferait tâche. Elle préfère fermer les yeux et aider ses proches dans le besoin, parce que sinon, son esprit la torturerait et son coeur saignerait. Oui, Anna est bien trop sensible et faible, donc on l'a toujours protégée de la souffrance. La jeune fille ne sait pas ce qu'est la douleur et ne connaît que peu des sentiments de souffrance : le deuil, le déchirement intérieur, la distance, l'anxiété, l'effroi, la haine... elle ignore tout cela. Mais un jour viendra, elle devra être confrontée à tout ce qu'un homme normal peut ressentir. Et ce jour-là, qui sait ce qui peut arriver.
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Re: survival game between flowers ; feat skye
Dim 15 Nov - 18:52
SURVIVAL GAME BETWEEN FLOWERS
THIS TIME THE BLOOD IS YOUNG
Quand est-ce que tu avais tué pour la première fois ? Tu ne savais plus. Tout cela te paraissait si loin. Tu n'y pensais que rarement et quand tu le faisais, tout ce que tu pouvais ressentir était de la haine. Cette haine noire et tenace qui avait envahi tout ton corps quand la balle s'était enfoncé dans le crâne de ta victime. Si tu étais incapable de te remémorer la date exacte du meurtre, tu pouvais encore voir le visage de la personne tuée à chaque fois que tu fermais les yeux. Ce n'était jamais tes autres cibles qui revenaient jouer avec ta santé mentale. Toujours la première. On dit qu'on n'oublie jamais son premier amour, ça devait être vrai aussi pour son premier meurtre. Tu n'avais jamais ressenti de remords ou de difficultés à appuyer sur la détente. Tu te contentais de faire ton boulot, avec une pincée de rancune. Chaque vie que tu prenais était comme une vengeance pour tes dix ans d'enfermement. Bien sûr, certaines, si ce n'est la plupart, des personnes tuées n'avaient aucun rapport avec ton enfer personnel, mais tu n'en avais que faire. Le monde entier était coupable, la Terre entière t'était redevable. Alors sans aucune forme de regret, tu pressais la détente, et chaque fois tu revenais avec une mission accomplie.
Aujourd'hui il était temps de remettre le couvert.
Tu ne connaissais pas le nom de ta cible, ni les motivations de ton client. Ce dernier, n'était d'ailleurs pas Hunter. Si au départ, tu n'étais que le tueur au service du maître des Charybde, tes compétences s'étaient bien vite répandues à tous ceux dans le désir de mettre fin au jour d'une personne. Et ces gens-là étaient nombreux. Une minorité de tes clients était des jeunes un peu paumés, voulant se venger d'une quelconque farce mal interprétée. La personne qui faisait recourt à tes services en ce jour appartenait à la majorité. Un important juge bourré aux as, soit-disant proche de Hunter. Un connard grassouillet avec du blé plein les poches, comme il en existait des tonnes dans le Quartier Rouge. Tu avais pris l'habitude de satisfaire jusqu'à leur moindre désir de sang.
Mais aujourd'hui était un jour différent.
Ta mission t'envoyait à Orion. Cela te posait un énorme problème : sortir tout seul de ta zone de confort. Bien sûr, tu n'en parlas pas avec ton client pour deux raisons. La première, tu ne parlais jamais avec tes clients. Ni « bonjour », ni « au revoir ». Tu récupérais le dossier et tu partais. La seconde, tu n'étais pas du genre à râler. Toi, tu fermais sagement ta gueule à attendant que la tempête passe. Tu étais lâche, Skye. Jamais tu n'aurais pris le risque de t'attirer les foudres d'un être supérieur à toi. Misérable larve.
Quoiqu'il en soit, le dossier sur la cible disait que tu pourrais la trouver dans les serres d'Orion. Quel dégoût. Tu détestais les fleurs. Pas pour leur odeur, leur couleur ou leur forme. Non. Tu détestais les fleurs à cause de ce qu'elles étaient sensées représentés. Les fleurs sur une tombe. Les fleurs que l'on donne en guise d'excuses. Tout ça, ça te donnait envie de vomir. Quelques pétales sur une tige verte n'avaient jamais ramené un mort, réparer un cœur brisé ou consoler une âme en peine. Les fleurs étaient l'aveu de faiblesse du lâche. Une façon de dire « je sais que je ne peux rien pour toi, mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux ». Et, ça, ça te rappelait beaucoup trop ce que tu étais toi-même.
Quel dégoût. Tu détestais les fleurs.
Tu n'eus pas beaucoup de mal à trouver la personne que tu cherchais. Il n'y avait, pour ainsi dire, personne dans les serres à part elle. Tu arrivas à sa hauteur, dans son dos. Ton arme était déjà sortie, le silencieux rajouté sur le canon. Tu avais l'intention de faire ça vite. Orion ne t'inspirait pas confiance. Une balle dans la nuque et le tour était joué. Seulement voilà, tu fis du bruit. Un minuscule craquement de branche, mais suffisant pour l'alerter.
Elle se retourna.
Tu restas muet. Une arme pointée sur ta cible, incapable d'appuyer sur la détente. Deux saphirs, incrustés sur un visage fin encadré d'une longue chevelure dorée te regardaient. Un visage d'enfant, de gamine. La fille devant toi, celle que tu devais mettre à mort, ne devait pas avoir plus de vingt ans.
« Tu n'es qu'une enfant, » dis-tu tout bas, dans un souffle.
Elle n'avait jamais pensé à ce que quelque chose de mal puisse l'atteindre. Le malheur ne touche que les autres, après tout. Jamais elle ne pourrait être victime des maux que traversent les gens à la télévision ou dans les livres. C'est une réalité d'un monde qui n'est pas le sien. La dimension dans laquelle elle se trouve est parfaite : joie, amour, fleurs, bonheur, et toutes les autres choses similaires qui lui rappellent ô combien sa vie a éré heureuse jusque-là. Jamais de souci. Jamais de problème. Fuir au lieu d'agir. Etre constamment protégée & chouchoutée, pour que jamais une larme vienne mouiller ses douces joues rosées, et encore moins qu'une mine triste apparaisse sur son visage d'ange. Mais la réalité rattrapa le rêve à l'instant où elle le vit.
Il avait suffit d'un bruit minime derrière elle - un craquement de branche probablement - pour qu'elle se retourne en une fraction de seconde. Devant elle, un jeune homme d'environ 25 ans, blond, assez grand et un regard perçant. Elle n'eut pas le temps de distinguer son visage avec précision que ses yeux se rivèrent sur la chose pointée droit sur sa tête. Un pistolet.
Très vite, des milliers de questions défilèrent dans sa tête. Etait-il venu la tuer ? Oui, c'était d'une évidence. Sinon, il ne serait pas là, son arme pointé sur son front avec un regard de tueur. Pourquoi était-il venu la tuer ? Qu'avait-elle fait de mal ? Son paradis idyllique se brisa à l'instant où elle comprit que quelqu'un en voulait à sa vie, sans même en comprendre le sens. Ce n'était pas logique. Jusqu'ici, elle avait toujours fait ce qu'on lui avait ordonné, elle avait toujours été d'une amabilité & d'une générosité frappante -et bien d'autres encore- alors pourquoi ? Quelqu'un voulait-il se débarrasser d'elle ? Pour quelle fichue raison une personne voudrait sa mort ?
Puis un souvenir enfoui remonta à la surface. Tout était flou. Il faisait sombre. Anna avait 6 ans lorsqu'un soir, un homme frappa à la porte de ses parents. Ceux-ci lui expliquèrent d'aller se cacher dans le placard ; ce qu'elle fit. Lorsque son père ouvrit la porte, un homme armé entra brutalement et bouscula sa mère. Ce dernier fouilla la maison de fond en comble et hurlait pour savoir où était cachée Anna. Par un pur miracle, il ne chercha pas dans ce fameux placard où la fillette était cachée. Il partit d'un air mauvais, promettant de revenir la chercher.
Elle avait complètement oublié ce soir-là, comme s'il avait été effacé de sa mémoire. Elle ne s'y connait pas en armes, mais elle sait que c'est très dangereux ; les yeux de son père, lorsque l'homme la lui avait pointé sur la tempe, étaient remplis de terreur. Jamais elle ne l'avait vu comme ça.
Elle entendit un faible murmure. Seul le mot « enfant » était parvenu jusqu'à elle. Que voulait-il dire par-là ? Peu importait, puisqu'elle était toujours visée par son arme. Elle fut prise d'un mouvement de panique et lâcha un cri aigu. En même temps, elle recula et trébucha sur un tuyau d'arrosage, ce qui la ramena sur le sol, en infériorité à son agresseur. Elle n'osait plus reculer maintenant qu'elle était dans une position encore plus délicate. Ses mains tremblaient sur le sol : elle était terrifiée. Jamais elle n'avait connu la peur ni la terreur, et elle avait espéré ne jamais les connaître. Ses yeux fixaient intensément le blond et le suppliaient.
« Pitié... » gémissait-t-elle.
Puis une idée lui vint à l'esprit. Ce même tuyau d'arrosage était encore allumé et coulait sur le sol. C'est en voyant l'eau qu'elle comprit qu'elle pouvait tenter sa chance. Elle s'empara très vite du tuyau et le régla au jet le plus fort et le plus violent en un glissement de doigt et le précipita sur l'attaquant. Quelques secondes après sa riposte, elle profita d'un instant d'inattention pour se relever et fuir à toute vitesse.