Le fête battait son plein. La grande pièce n'était plus qu'un tas de corps luisants, imbriqués, bougeant au rythme d'une musique lente et envoûtante. La pièce était éclairée par des spots lumineux, faibles, apportant une dimension encore plus surnaturelle qu'elle ne l'était déjà. Plus loin, des bouteilles d'alcool vides jonchaient sur une table où s'entassaient déjà des gobelets à moitié pleins. Dans un coin de la pièce, plus tranquille, des gens s'esclaffaient sur un canapé de cuir rouge, seringue plantée dans de frêles bras, poudre blanche dans les poches, ou cigarette en main, enfumant l'appartement. Une musique plus violente les prend tous aux tripes, et ils sont à nouveau survoltés.

Seth est au dessus de tout ça. Ce soir, elle est la Reine, et nul ne l'égale. D'un naturel attirant, elle se déplace sans effort dans cette masse. Sa peau blafarde semble luire dans cette étrange atmosphère ; seulement vêtue d'un short noir horriblement court, tout comme son haut de même couleur, dévoilant fièrement son nombril et son ventre plat, ses courbes féminines si provocantes, son vêtement tombant avec négligence sur son épaule, révélant la naissance d'une poitrine alléchante. Ils se retournent tous à son passage. De son visage froid, dénudé d'artifice, de légères cernes sous ses yeux sombres, des lèvres abîmées, pulpeuses, elle lorgne la foule.

Elle consulte le fin bracelet agrippé à son poignet, et se dirige vers une autre pièce. Une fois la porte fermée, les rires et la musique ne sont plus qu'un lointain écho. Assis autour d'une table de poker, dix joueurs se dévisagent dans un silence le plus complet, vieux, jeunes, des prostituées sur leurs genoux. La Reine sourit. Ici ; les jetons étaient remplacés par des billets, des objets de valeurs. Elle tourne un instant autour, puis vient accoster une femme, en train de jouer, bien plus jeune qu'elle, lui susurrant qu'elle devait aller surveiller la venue du Roi, et le conduire ici à son arrivée. Celle-ci ne demande pas son reste, elle s'éclipse et Seth prend sa place.

Elle mène la danse, comme toujours. Enchaînant les mains gagnantes ; elle rit de la stupidité des pions qui l'entourent. Elle n'attend que la venue d'une seule personne.

Et là, le jeu allait vraiment commencer.

feat. PAN ▲ dialogue None here ▲ hrp go, my lord ~

“ LET'S PLAY, MY KING ”

FEAT. SETH
Message envoyé, tu ranges ton iris et met tes chaussures. La reine avait parlé, te voulant chez elle pour 23h et tu avais fais exprès de lui dire que tu ne serais pas là avant minuit. Afin de ne pas suivre ses ordres. C'était devenu un tic spontané. En sois tu n'avais rien à faire, tu ne travaillais pas ce soir-là et avait passé ta soirée avec Echo. Vous aviez jouer et aucun de vous n'avait perdu, tu te sentais épuisé, alors tu l'avais pris sur tes genoux et vous vous étiez assoupis. Tu ne fichais de l'heure à laquelle tu te réveillerais, au fond de toi tu es persuadé que ton cerveau s'anime dès que l'heure d'un rendez-vous avec Seth arrive. Tu n'as d'ailleurs pas été étonné lorsque tes yeux se sont ouverts et que l'heure affichait 23h45. Tu as alors porté ta jumelle jusqu'à votre lit, ébouriffant ses cheveux et embrassant son front avant de te diriger vers la porte d'entrée. Et de la prévenir de ta venue, qu'elle prépare ton tapis rouge. C'est le minimum qu'elle puisse faire pour ton arrivée. Tu en es persuadé.

Prétentieux roi.
Par chance, le feignant que tu es n'aura pas à se déplacer très loin. Etant tous deux de Lamia, tous deux des quartiers résidentiels, c'est l'histoire de quelques minutes. Un peu plus, au vu de ta vitesse. Tu y vas d'un pas nonchalant, non pas parce que tu n'es pas impatient, mais pour te faire désirer. Tu sais pertinemment qu'elle ne commencera à s'amuser que lorsque tu seras là et cela te pousse à te jouer de ses nerfs. C'est devenu addictif, pour vous, de chercher l'autre.

Ce n'est que vingt minutes plus tard que tu arrives à la fête. Tu n'aimes pas les lieux aussi pollués, trouve minable ces fêtards, il te serait simple de te servir de chacun d'eux. Cela t'ennui. Rien que de devoir te mélanger t'irrite, mais tu n'as pas le temps t’exaspérer, on vient te chercher. Mignonne, si on aime les enfants. Tu n'as pas le loisir de profiter de la vue, même ta sœur est plus gâtée. C'est bien pour cela, par ce manque de considération que tu la suis sans lui poser la moindre question, tu n'as absolument pas envie de l'entendre parler, tu te verrais bien l'étrangler si elle était tentée.

Puis tu entres dans cette pièce, plus calme, avec cette grande table. Un lieu que tu es sûr d'aimer, là où trône ta reine et où vous vous disputerez la couronne. Comme à chaque fois. Un rictus orne tes lèvres face aux regards des personnes présentes dans la pièce. Ils commencent à te connaître, à vous connaître.

- Hé bien hé bien ! Inclinez-vous sujets ingrats, un peu de respect envers le roi.

Tu ne prends pas la peine de faire le tour et te diriges d'emblée vers la place face à ta reine. Le joueur présent, s’éclipse à l'instant même où il remarque que tu convoites cette place et cela t'arrache un rire ironique. Être inutile.
Tu attrapes le premier verre que tu vois et le tend vers celle à l'autre bout, déjà bien installé sur son trône. Avec un sourire narquois tu bois une gorgée, déçu par cet alcool banal. Il faudra, à la fin de cette partie, que tu montres à ton égal les plaisirs de tes mélanges exotiques. Lui en faire perdre la tête. Cette idée te plait.

- My Queen.

D'un regard, tu ordonnes au donneur de distribuer les cartes. Tu n'es pas directement à sa gauche, ainsi, ce ne serait pas à toi de parler en premier et cela t'agace, tu ne pourras pas mettre la pression dès le départ.
Dans tes mains, les cartes que tu reçois te plaisent, une de combinaisons far. Cela commence bien et ton regard brille d'une prétention malicieuse. Tellement habituelle qu'on ne serait dire si elle n'est là que pour tes cartes.

La plupart des joueurs suivent et cela t'ennui, ainsi, tu attrapes une blonde à côté de toi et la pose sur tes genoux, jouant avec une mèche de ses cheveux parfumés. Tu ne l'aimes pas, mais elle est suffisamment bonne pour s'asseoir à tes côtés. Un de tes mains glisse de sa nuque à sa taille et tu regardes ta reine, en misant une somme en conséquence. Le flop n'est pas encore sorti, mais cela t'importe peu, tu as toujours miser sur ta chance de première partie.

- Si c'est pour passer, allez jouer à la dînette, je compte sur toi, princess. Cela m’ennuierait d'être plus occupé à mater le vulgaire décolleter de cette idiote que de me méfier de ton jeu.

Puisqu'après tout, le but était qu'il se sente menacé par la belle brune. Et il savait qu'elle y parviendra, mais la provoquer a toujours été positif. Il en va de même dans le sens inverse. C'est une sorte de stimulant, cela te plait.

- Cela dit, plus vite je te ferais perdre, plus vite tu auras a retirer ces ridicules bout de tissu.

Il laissa la parole aux autres joueurs, mais se fiche pas mal d'eux, son seul objectif se trouvait face à lui.

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« Hé bien hé bien ! Inclinez-vous sujets ingrats, un peu de respect envers le roi. »

Tu n'avais pas eu à relever la tête. Tu avais entendu sa venue et senti le frémissement qui parcourait la salle à son entrée avant qu'il n'ouvre la bouche. Quel prétentieux Roi. Tu jettes tes cartes comme tout les autres joueurs ; ils n'étaient là que pour te divertir et maintenant qu'il était là, ce n'était plus la peine de continuer. Le jeu commençait seulement. Tu relèves seulement les yeux vers lui quand il s'installe, face à toi. Une routine. L'homme présent auparavant s’éclipse sans demander son reste.

« My Queen. »

« Tu m'as presque fait attendre, My King »

Tu lances cette phrase en même temps que ce regard arrogant, presque amusé. Tu fais un signe de main et quelqu'un viens te servir un verre. Que tu lèves aussi comme il avait fait il y a quelques secondes. C'est le silence, dans la salle, seul le murmure de la musique tambourine sur les murs. Les cartes sont distribuées, et c'est d'un regard impassible que tu les soulèves à peine. Au même moment tes yeux glissent sur les autres joueurs en analysant leur comportement, sans exclure ton précieux roi. Tu es la dernière à parler, ainsi placée. Tu regardes avec attention la blonde qu'il glisse sur ses genoux. Tu ne sais même plus qui l'a ramené, celle là. Insignifiante. Comme toutes les autres. De vulgaires catins embarquées par leurs propriétaires comme si c'était l'endroit pour faire un concours de celle qui a la plus bonne. Le concours de celui qui ramène la plus belle chienne.

« Si c'est pour passer, allez jouer à la dînette, je compte sur toi, princess. Cela m’ennuierait d'être plus occupé à mater le vulgaire décolleté de cette idiote que de me méfier de ton jeu. »

Tu ne peux t'empêcher de sourire à ses paroles, alors que tous suivent.

« Cela dit, plus vite je te ferais perdre, plus vite tu auras a retirer ces ridicules bout de tissu. »

Tu réponds au tac-au-tac

« Tu ne verras rien tant que cette salle sera pleine. Alors si tu es vraiment motivé à me voir nue, tu vas devoir te débrouiller seul pour faire partir tout ce monde. »

Tu désignes le groupe de pion d'un geste de main. Ils ne méritaient pas plus. Et c'est avec une lassitude feinte que tu suis. Le jeu continue et le suivant relance. Tu t'en fichais pas mal, d'ailleurs, des autres et de leurs paroles. Ce n'était certainement pas eux le danger, il ne méritaient même pas d'être entendu et ici, on croirait que seuls vous aviez le droit de troubler le silence. Il se trouvait en face de toi, ce danger, et tu avais bien l'intention de t'en méfier comme de le vaincre.

« A moins que tu ais besoin de mon aide, Pan ? C'est peut-être trop pour toi. Si tu me le demandes gentillement, je pourrais peut-être faire un effort et t'aider à t'en débarrasser. Et celui qui ici se retrouvera nu comme un ver, ne sera certainement pas moi. »

Tu prends une gorgée d'alcool, bien fade, d'ailleurs. Qui était le crétin ici qui s'était chargé des boissons ? Tu soupires et croises tes jambes lui lançant un autre regard., cette fois-ci beaucoup plus amical.

« Bien que j'avoue commencer à m'ennuyer d'eux. Tu m'as trop fait attendre, je suis bien lasse maintenant. Et je n'ai visiblement rien qui pourrait m'alarmer. Occupes-toi donc d'eux rapidement, ou je vais vraiment m'assoupir. »