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 breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]

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InvitéAnonymous
breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Mer 26 Aoû - 15:06




— Miss Targaryen. Bonjour.

Il entre, un homme trapu, des lunettes, costard parfaitement taillé et de la sueur qu'il éponge de son front avec sa manche. Il vient directement après le travail, accourt presque ici. Il a besoin de soutien. La logique des gens n'est pas toujours bonne et certains choisissent la sûreté et demandent conseil à un psychologue.
Stupide.
C'est perdre sa propre liberté de réflexion, se fondre dans le manque de singularité dont font preuve dont tous les êtres humains. C'est perdre sa propre indépendance, vivre sous le joug de médicaments et de conseils idiots. Depuis la mort de sa femme, depuis qu'il a vu son cadavre étendu devant la porte de la salle de bain, il vient parler ici. Et il vient ici en dernier, dernier horaire pour être certain de pouvoir dépasser un peu, dernier horaire pour ne retenir personne, parce qu'il culpabilise tant depuis. Ne pas avoir été là pour elle. Alors, il a prit le dernier horaire. Dernier horaire dangereux pour lui. Dernier horaire parfait pour moi.

Et depuis que son corps, hier soir, a rejoint le grenier dans le même état que celui de sa défunte dulcinée, c'est moi qui vient ici.

C'est moi qui, dans cette apparence, ne m'assoit pas sur le canapé mais le contourne en caressant le cuir de ma main. C'est moi, l'homme, ne tenant pas une mallette mais un large sac noir. L'homme si plein d'habitudes, l'homme attaché à ses habitudes, l'homme qui a peur de ne plus trouver ses habitudes vient d'en changer une. La psy trouvera ça bizarre une fois qu'elle l'aura remarqué - bien sûr qu'elle trouvera ça bizarre. Bien sûr qu'elle le saura, c'est son travail, son talent, ses facultés.

Alors je n'ai plus besoin de cacher les miennes.

L'homme jette le sac, le pauvre homme en deuil, l'homme jette au milieu de la table et le sac s'y écrase, laissant tinter les métaux à l'intérieur. Elle ne l'ouvrira pas. Il ne vaut mieux pas - mais, le temps qu'elle baisse les yeux vers l'objet, l'apparence de l'homme n'est déjà plus la même. Visage amusé, des cheveux noirs coupés courts et un sourire en coin qui déforme les traits du visage de son meilleur ami. Raté. Toujours pas moi.

Encore un visage qui lui appartient à elle. Qui appartient à sa vie.

— Salut. C'est Taz. Comment ça va ?

Contrôler la peur. Laisser l'incompréhension monter, laisser le douter s'installer, bouffer, dévorer les bas-fonds du peu de raison qu'il semble lui rester. Méthodique, je prends le temps d'emmener ma chaise jusqu'à la poignée de la porte contre laquelle je la coince. Ça m'étonnerait que quelqu'un ne vienne nous interrompre en vue de l'heure tardive, mais si c'est le cas, cette petite manoeuvre aura le don de me faire gagner quelques secondes. C'est une part de moi, le début de l'agencement du moi - mais toujours pas moi. Ça commence à l'être, petit à petit, m'immisçant dans le corps du malheureux, détruisant les identités comme celle que je n'ai jamais obtenue. Cruel retour des choses. Qu'est-ce que tu en penses, Azylis ? L'idée te plaît ? L'idée de voir ce visage amical et si souriant d'ordinaire, déformé de la colère qui te fera subir les pires supplices.

— Choisis.

Je m'avance, ignorant les éventuelles remarques idiotes et expressions du visage plus piteuses que réellement constructives. Ma main saisit la lourde poignée du sac pour le ramener vers moi et je l'ouvre d'un coup sec, laissant le reflet des lames nous aveugler l'espace d'un instant. Un sourire gagne mon visage emprunté tandis que j'étale un à un les objets sur la table. Une lame fine, une lame puissante, une lame précise ; et, un peu plus loin, différents objets électriques et autres pincettes avec lesquelles s'occuper des finitions. Profondément maniaque.

— Choisis lequel de tes proches je vais imiter durant notre séance. Celui dont tu ne seras plus en mesure de supporter la vision une fois que j'aurai terminé.

Rire étouffé dans un calme permanent, sourire glacial qui transmet les réelles intentions de ce qui suivra. Je saisis l'une des lames, dissuadant la demoiselle d'une quelconque riposte - je suis au courant de son pouvoir mais ça ne m'arrêtera pas pour autant. Quand bien même, les gens ont toujours une seconde d'hésitation sur les visages amicaux, et c'est ce qui me sauvera ici. Je me repose sur la faiblesse sans nom de l'humanité. Mes yeux se lèvent sur l'horloge qui régit la salle et j'attends calmement que l'aiguille des secondes glisse devant le 12 avant de reprendre la parole d'une voix qui se veut presque douce et réconfortante.

— C'est parti. Tu as une minute. Si tu ne choisis pas, j'alternerai entre tous ! Mais dans mon immense mansuétude, je te laisse une chance.

Je ne la connais pas, et nous n'avons en commun que ces corps qui nous maintiennent en vie. Mais je sais, j'ai fait des recherches. J'ai attendu, observé, me suis informé. Patient comme toujours. Maintenant j'en ai apprit assez pour tout casser d'un coup, détruire le mental en même temps que je découperai ce corps juste assez pour lui faire regretter que je n'aie pas terminé.
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InvitéAnonymous
Re: breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Jeu 27 Aoû - 1:37


may your feet serve you well and the rest be sent to hell
featuring montana
hrp ; #e49bb7
Une journée banale, au milieu d'une semaine banale entamant un mois tout aussi banal. Mais oh que tu t'ennuies, à peine satisfaite par les paroles dont t'abreuvent chaque être passant sur ce siège moelleux. Rien de bien intéressant, jusqu'au soir où le plus éprouvé pointe le bout de son nez. Et il entre, te saluant, épongeant son front répugnant de sa manche ; un geste dénué d'élégance qui n'éveille en toi que de la pitié.

Tu sais parfaitement quel est son problème, pourquoi il vient et ce dont il te parle chaque soir. Ces doux cauchemars, cette tendre culpabilité qui serre son coeur d'une main de fer, écrase ses tripes et dévaste l'éventuelle porte de sortie qu'il pourrait prendre. Oh que tu aimes ces délicats rendez-vous, polis mais saupoudrés de non-dits qui le hantent un peu plus au fur et à mesure. La compréhension derrière le professionnalisme, la compassion qui brille sous tes longs cils.

Mais ce soir, ses doigts s'agrippent à un sac. La mallette a disparue, remplacée par ce lourd objet sombre. Les oreilles s'agitent presque nerveusement, un soupçon de suspicion pinçant tes lèvres. Tu ne dis rien à ce sujet et te contentes d'un sourire poli, lui adressant le salut professionnel – et mécanique.

Et si ton instinct hurle sa haine et prône l'apparition d'un danger imminent, tu ne vois rien venir. Le sac est jeté sur ton bureau, un bruit métallique fait grincer tes dents ; le temps de relever les yeux et c'est un visage douloureusement qui te fait face.
Les griffes sortent.

Un déglutit, un regard vers l'horloge. Evidemment. C'est ton dernier rendez-vous, comme toujours. L'odeur qui se dégage de ce prétendu Tazio t'est si inconnue que l'envie de simplement déchirer cette gorge claque dans ton esprit ; mais l'hésitation étouffe ce profond désir, l'hésitation réduit à néant tes chances de riposte.

Choisis.

Le silence se poursuit, tu ne pipes mot et te contentes de chercher un moyen de te sortir de là. Mais la pression est trop forte, la tension paralyse aussi bien ton corps que ton cerveau. Le sac est ouvert, les armes apparaissent dans un éclat tout autant aveuglant que terrifiant. Et oh oui tu sens cette fois la peur s'agripper à tes os, pourfendre ta frêle carcasse – la perspective de mort fait ressortir ton côté profondément phobique.
Aucune supplication, juste un silence.
Et une respiration saccadée, inquiète. Paniquée.

« Choisis lequel de tes proches je vais imiter durant notre séance. Celui dont tu ne seras plus en mesure de supporter la vision une fois que j'aurai terminé. »

Son sourire te glace le sang, dressant le duvet de tes bras. La poitrine palpitante, tu songes un instant à profiter de ton pouvoir pour attaquer, un effet de surprise pouvant peut-être le retenir assez longtemps – assez pour que tu t'enfuis.
Mais, comme s'il lisait dans tes pensées, il se saisit d'une lame. Tout espoir s'effondre, l'explosion de cette réalité fait s'écrouler tout ton être au fond de ton propre corps.
Hors de question de s'y résoudre si vite.

Tic.
« C'est parti. Tu as une minute. Si tu ne choisis pas, j'alternerai entre tous ! Mais dans mon immense mansuétude, je te laisse une chance. »

Dix secondes.
L'analyse de sa proposition – non, de son ordre – ouvre l'horreur, elle s'enfonce dans ta poitrine et te coupe le souffle.

Trente secondes.
Les canines pointent sous tes lèvres, une tendre rage s'installe petit à petit en toi – étranglée par la peur et ta passivité habituelle, entravée par ce visage brun qui n'aurait dû éveiller en toi qu'un léger sentiment de sécurité et d'affection. Un nom pointe dans ton esprit mais tu n'oses le prononcer, par peur d'être dégoûtée à jamais de cette douce hybride aux boucles dorées.
Quarante-cinq secondes.

« ...Tazio. »

Toujours pas de supplication. Juste cette fausse résignation, cet abandon au bourreau. Qu'il fasse, qu'il attaque. Qu'il s'amuse – les mots brûlent tes lèvres parce que oh oui tu comprends, tu comprends d'une façon purement psychologique, tu analyses et tu décryptes.
Mais qui est-il ? Dieu seul le sait. Griffes plantées dans le cuir de ton siège, siège reculé presque contre le mur.
Et peur, peur, peur.
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InvitéAnonymous
Re: breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Jeu 27 Aoû - 4:33




Juste un mot, juste un nom. Deux syllabes de trahison pour combler mon esprit déformé d'une cruauté sans égale, le sourire qui répond à la décision sans appel et me dote d'une envie brutale de rompre la promesse. Mais changer d'apparence atténuera l'effet de mon idée et je ne suis pas sûr qu'en changer une fois que son esprit sera brisé aura un réel impact.

J'y réfléchirai plus tard.
Faisant tourner ma lame dans ma main, je m'approchais, ce même visage si bien imité. Je me glissais derrière elle, passais mon bras sous son cou pour l'immobiliser alors que je lui enfonçais une seringue dans l'épaule. De la morphine. Un jeu d'enfant pour moi de m'en procurer étant donné mon travail. Relâchant la pression, je laissais la demoiselle comater et m'attelais aux préparations, décidé à mener à bien cette expérience.

— Twinkle Twinkle, Little Star... ♪

N'avez-vous jamais chanté pendant que vous pratiquiez l'un de vos passe-temps préféré ? Car moi, je le faisais en permanence.
Mes pratiques avaient beau être orthodoxes, je n'en restais pas moins normal sur le plus mental et agir dans la bonne humeur et la musique m'avait toujours semblé plus approprié. Loin de moi l'idée de rabaisser les façons de faire des autres, chacun pouvait s'organiser à sa manière, seulement celle-ci était la mienne.
J'avais beau être très ouvert d'esprit, j'avais tendance à penser que j'étais au dessus de tout le monde sur bien des points. C'était ma façon d'être, et j'en suis navré, car il me paraissait difficile de l'abandonner en l'heure actuelle. Surtout pas en cet instant jouissif, car le plaisir était tout autant dans les préparations que l'exécution. Je sortis mon tablier soigneusement plié en quatre au fond de mon sac et l'attachais sur moi - salir mes vêtements de l'immonde hémoglobine de cette chère psychologue n'était pas dans mes projets.

J'enfilais des gants, et, fin prêt, ôtais mon sac de la table.

Nouveau coup d'oeil à l'horloge : cinq minutes avant qu'elle ne se réveille, environ. J'assis Azylis sur le siège destiné aux clients qui avait l'incroyable faculté de pouvoir régler son dossier, me permettant de l'allonger en cas de besoin, et glissais ma main dans mon sac pour en sortir un rouleau de ruban adhésif et me mis au travail.
J'en usais beaucoup mais de cette façon, la demoiselle fut solidement attachée - elle était tout juste en mesure de bouger ses avant-bras, mais ça, c'était volontaire. Il ne manquait qu'un détail que je m'empressais de régler, et, prenant un grand miroir que j'installais contre le mur, je poussais Azylis devant. Excellente manoeuvre pour la laisser faire face à sa propre torture - une toute nouvelle innovation pour laquelle je me félicitais. J'eus tout juste le temps de terminer l'immobilisation des roues du siège que ma psychologue préférée s'était réveillée, battant des yeux avec calme.
Bien sûr qu'elle l'était.
Elle était bien placée pour me comprendre et peut-être s'accrochait-elle à sa propre raison afin de ne pas céder à la peur. C'était fâcheux, mais c'est un problème que je tâcherai de régler dans les minutes à venir.

— Jouons à un jeu. Les règles sont simples, lorsque tu voudras me dire quelque chose, tu devras m'appeler Tazio. Si tu te trompes dans la démarche, je te retire un ongle. Vois le bon côté des choses Azylis, je les épargnerai. Tout du moins, pour le moment, conclus-je en souriant.

Il ne me manquait que mon dernier instrument. Avec calme et prudence, je sortis un poste radio qui contenait déjà un CD. Il ne manquait qu'à appuyer sur la touche play pour entendre la musique se répandre dans la salle. La qualité n'était pas des meilleures, mais cela avait l'avantage de fluidifier mes mouvements, me laissant danser, au sens propre, tout en travaillant.
À présent que tout était en marche, je giflais la demoiselle pour être certain d'avoir toute son attention et débutais le divertissement.

(Suite en hide)

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InvitéAnonymous
Re: breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Ven 28 Aoû - 1:26




Dernière édition par Azylis L. Targaryen le Ven 28 Aoû - 12:15, édité 1 fois
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InvitéAnonymous
Re: breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Ven 28 Aoû - 4:08


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InvitéAnonymous
Re: breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Ven 28 Aoû - 13:02


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InvitéAnonymous
Re: breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Ven 28 Aoû - 14:51


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InvitéAnonymous
Re: breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Ven 28 Aoû - 16:28


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InvitéAnonymous
Re: breathless — azylis [ATTENTION VIOLENCE]
   
Sam 29 Aoû - 21:46


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