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 insane ☓ corvus

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lamia
Anastasia Y. KazakovFéminin

date d'inscription : 05/07/2015
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Anastasia Y. Kazakov
insane ☓ corvus
   
Mar 14 Juil - 16:12



you're crazy and i'm outta my mind





Les yeux cernés, le maquillage dépérissant, elle observait d’un œil ennuyé son dernier client franchissant la porte de son misérable studio. Courbaturée et fatiguée, sa seule pensée fut que la journée n’était pas encore terminée. Un simple message du jour précédent l’avait affolé. Elle devait absolument s’y rendre sinon son salaire en pâtirait de nouveau. Sa faible qualité de vie ne lui permettait pas de perdre encore un peu plus de ce qu’elle possédait. Ce seul être l’effrayait, parce qu’elle devait le respecter et respecter ses conditions. Et elle haïssait ça Anastasia, se faire soumettre. Ses pensées s’évadèrent au fil des gouttes d’eaux perlant contre son dos. Impeccable, c’est ce qu’elle se devait d’être pour son patron.

Une imposante bâtisse se dressait devant elle, sombre comme la nuit et glaciale comme la neige. Un cadre qui lui donnait froid dans le dos malgré son goût prononcé pour le glauque. Réajustant son manteau par-dessus sa robe pour protéger son épiderme du froid ambiant, le seul son que l’on pouvait entendre était celui de ses talons claquant contre le sol. Cette ambiance morbide n’était pas de celle qui la rassurait totalement. La marche vers l’immense porte fut tellement courte et longue à la fois. De son poing légèrement tremblant, elle toqua lentement trois coups. Elle patienta quelques secondes, tentant de masquer cette inquiétude qui pénétrait lentement son esprit, essayant de conserver ce visage de marbre, totalement désintéressé. Toutefois, personne ne venait ouvrir. Elle toqua une nouvelle fois, plus fort, avant de s’apercevoir que la porte s’était légèrement entrouverte. Un frisson parcourra son échine dans une lenteur désagréable puis, d’un pas déterminé, elle poussa l’obstacle pour pénétrer dans le manoir.

Rien ne lui paraissait chaleureux. Tout avait l’air si froid, si propre, si parfait. Ce monde n’était pas le sien, elle qui vivait à la limite du seuil de pauvreté. Elle qui avait grandi dans la crasse et la misère. Elle se sentait indigne de cet endroit, comme un monstre souillant un endroit sacré. Curieusement attirée, son fin doigt vint effleurer une console se trouvant dans cette entrée. Elle se recula quelques instants, son esprit assimilant de nouveau pourquoi elle se trouvait à cet endroit.

« Il y a quelqu’un ? »

Sa voix pourtant enrouée en devenait résonnante. Elle fronça les sourcils, croisant les bras. Elle savait qu’elle ne devait pas s’impatienter mais elle ne pouvait s’en empêcher. Une simple sensation d’être observée la dérangeait un peu plus à chaque instant. Pas un souffle, pas un bruit, juste une sensation de froid picotant sa nuque. Prenant une longue inspiration, elle se retourna lentement pour faire face à l’être qu’elle craignait un peu plus que les autres, à cet être d’une beauté à en couper le souffle. Taillé comme une statue, il paraissait si irréaliste. Pourtant il était là, à la fixer de ses yeux sanguinolents. Son cœur frappa sa poitrine un peu plus fort, un léger sursaut la secouant. Elle voulait partir loin, partir si loin de cet endroit et de ce monde pourrissant. Et pourtant, elle restait là, étrangement captivée, mais pourtant tellement sur la défensive. Visage voilé par le mystère de sa propre personne, elle ne cilla pas.

« Bonsoir. Il paraît que vous me cherchiez. Qu’est-ce que vous voulez ? »

Franche et énigmatique, sa voix résonna à nouveau. Elle ne devait pas trembler, elle devait faire face à toute cette chienne de vie qui la poursuivait. Et pire que tout, elle devait se conserver de cette personne qui semblait lui porter un grand intérêt.





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charybde
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pouvoir : Shapeshifting, connu sous le calomnieux nom de changement d'apparence, total ou partiel. Il ne suffit que d'un regard pour pouvoir vous usurper votre identité, et autant vous dire qu'il vous a déjà tous observés.
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Invidia
Re: insane ☓ corvus
   
Mar 14 Juil - 17:21



Elle était à l’heure, et elle était dressée devant lui. Semblant à la fois si fière et si craintive, si confiance et si anxieuse, si prévisible et si mystérieuse. Corvus s’est toujours intéressé aux gens différents. Ceux qui se démarquent de la foule, sans forcément le vouloir. Accablé par leur passé, par le fardeau de leur propre existence. Anastasia était ainsi.

Il restait là, à la fixer, malgré le fait qu’elle ait parlé et posé une question. Puis, un soupir s’échappa de ses lèvres blêmes, alors que sa main se glissa derrière sa nuque pour la masser lentement. Il s’approche d’elle, lentement. Ses yeux glissent le long de son corps, s’attardent sur la courbe entre son coup et son épaule, sa poitrine que de nombreux hommes ont touché, ses bras fins, puis jusqu’à ses hanches, avant de remonter lentement jusqu’à ses prunelles.

Il s’arrête seulement lorsque quelques centimètres les séparent, la surplombant, pour se pencher à sa hauteur, un sourire dévoilant quelques unes de ses dents. Sa voix se fait rauque, mais à la fois douce. Pour la mettre en confiance, mais pour qu’elle reste cependant méfiante.

Anxiété. Méfiance. Quelques pigments de peur. C’est ce que moi, Corvus, lis dans ton regard. Et Corvus t’observait souvent déambuler dans les rues sombres. Ce dégoût après avoir satisfait les désirs de tes clients. Tu les déteste. Et pourtant, tu continues à te mettre à genoux où à quatre pattes.

Il se redresse et la contourne pour se retrouver dos à elle et croiser ses bras autour de sa taille pour la ramener contre son torse, son menton se déposant contre son épaule. Elle s’était crispée. Une pute qui n’aime pas être touchée, c’est un peu ironique. Mais elle ne disait rien. Parce qu’elle savait que son salaire pouvait être nullifié à chaque bourre qu’elle ferait. Elle prenait son mal en patience, comme elle faisait avec les hommes qui la baisaient.

Mais il ne fait rien d’autre à part la garder contre son corps froid, dégageant sa chevelure qui tombait sur son cou et voilait son oreille pour mettre celle si à découvert et titiller sa boucle d’oreille avec sa langue sans toucher son lobe.

20 ans que je côtoie des prostituées en tout genre. Certaines font ce travail par simple plaisir - et c’est ce genre de femme que je hais -, celles qui faisaient ça occasionnellement, pour payer un truc à leur mari qu’elles ne pourraient pas se permettre d’acheter en temps normal… Et puis, il y avait celles qui vendaient leur corps par besoin, parce que sans ça, elles peuvent ni payer leur loyer ni se nourrir. Il esquisse un sourire. Faux. Quelle triste vie.

Une de ses mains remonte lentement jusqu’à un de ses seins qu’il agrippe et malaxe pour en analyser la forme à travers son sous-vêtement, son pouce chatouillant l’endroit où son téton se situait.

Et toi? Fais-tu ça par plaisir…? Il lâcha sa poitrine, et s’écarta de son visage, ou par dépit? Je veux tout savoir. Et.. qui sait ? Peut-être, ô grand peut-être, Corvus augmentera ton salaire..?

Même pas en rêve.


   
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Anastasia Y. Kazakov
Re: insane ☓ corvus
   
Mer 15 Juil - 17:13



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Elle ne baisse pas les yeux, incruste son regard cristallin dans celui qui était sanguinolent. Elle se laisse surplomber quelques instants Anastasia, juste le temps d’admirer ce sourire qui lui semblait carnassier, juste le temps d’écouter des mots susurrés. Doux et éraillé à la fois. Un récit qui en dit long, un court récit qui semblait si bien la représenter. Tenace Anastasia, insouciante Anastasia, elle maintient son regard malgré cette vérité dévoilée aussi facilement. Elle ne fléchit pas, continue d’écouter sagement avec toute cette fausse fierté qu’elle voulait faire ressentir.

Elle se laisse d’autant faire quand il l’approche, la touche. Elle ravale comme à son habitude cette nausée qui lui fend le cœur. Sa respiration est calme, parce qu’elle sait se contrôler, mais elle se crispe, légèrement. Simple réflexe de celle qui hait se faire toucher. Douce ironie quand on pratique un tel métier. Si stupide Anastasia, elle se dégoûte, tout autant que ses personnes qui portent un doigt sur elle. Toutes des pourritures avides de se sentir un peu plus fort. Toutes des ordures qu’orchestre cette société idiote. Et ce corps plus froid que la glace collé tout contre le sien n’atténuait en rien sa haine envers les hommes. Mais elle se mure dans son silence, sentant ses cheveux délicatement se dégager de sa nuque. Elle sait ce qu’elle doit faire Anastasia, elle pense deviner que chaque action un peu trop brutale engendrerait une désagréable conséquence. Elle n’avait pas le choix, elle n’avait jamais eu réellement le choix. Et puis elle écoute, à nouveau. Etait-elle vraiment haït par ce même patron ? Tant d’interrogations, tellement pas de réponses. Mais tout était réciproque, ces femmes la dégoûtaient, elle se dégoûtait. Même si tu le sais Anastasia pourquoi tu te hais, pourquoi tu as besoin de ce métier.

« Ce serait réellement ironique d’insulter une femme de pute quand on en est une. »

Une simple phrase, mais qui reflète tout son mépris pour ce qu’elle était. Belle et monstre. Sage et pute. « Triste vie ». C’est ce que Corvus avait prononcé. C’est ce qu’elle pensait avec une pointe de mélancolie. Elle aurait rêvé de tellement mieux. Mais tout n’était qu’à la hauteur de son existence Anastasia. Misérable. Sombre. Elle ne réagit même plus, ne ressent même pas cette caresse, cette main effleurant sa poitrine, s’amusant avec. Elle se perd dans ses pensées, malheureuses et dangereuses. Une descente qui fait tout aussi mal. Elle faiblit, quelques instants, quelques secondes qui lui paraissent bien trop longues.
Le retour à la réalité.
Un sourire ironique se dessine lentement sur ses lèvres, plein de défi, sans peur et sans reproche. Encore une aussi belle illusion.

« Qualifiée une pute de pute est idiot. Mais je ne suis pas de celle qui affiche un sourire quand leur prochain client s’approche avec un regard lourd de pulsions. Le plaisir doit se faire ressentir, mais le dépit dépasse tout le reste. Bref, elles le sont plus que je ne le serai un jour. »

Elle en est pleinement consciente que cette phrase ne changera rien. Ni le fait de partir rapidement, ni une augmentation de son salaire. Elle devait simplement se contenter de ne pas perdre quelque chose de plus. Mais elle s’impatientait de plus belle Anastasia, car elle n’aimait pas qu’on s’amuse avec ses nerfs. Parce que sa vie ne regardait personne d’autre qu’elle. C’était son fardeau, un fardeau qui la rendait obsessionnelle de choses et d’autres. Un soupire discret filtre ses lèvres.

« Je ne veux pas paraître insistante mais pourquoi suis-je ici ? »

Il n’y avait aucune agressivité dans sa voix, juste de la curiosité. Elle avait oublié ce contact autour de sa taille, un contact froid et qui lui paraissait tout à coup un peu trop chaleureux. Non, elle ne comprenait pas Anastasia. Elle ne savait pas ce qu’elle avait de plus que les autres. Et surtout, elle n’avait et ne voulait rien partager. Elle ne voulait pas faire confiance. Pourtant, tout son être se décrispa, comme si Corvus avait su trouver la faille, comme si ce soudain intérêt lui faisait plaisir. Douce Anastasia, tu vas sombrer, tomber dans cette immense faille sans fin.






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charybde
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Invidia
Re: insane ☓ corvus
   
Dim 19 Juil - 2:32



Il l’écoute calmement. Elle ne dit jamais les choses clairement, c’est toujours vague, flou. Cependant, il comprend. Mais ne réagit pas, et reste immobile, derrière elle, le regard dans le vague. Le silence finit par envahir la pièce sans que ses mots ne le tranche, et ce fut finalement elle qui y mit fin.

Je ne veux pas paraître insistante mais pourquoi suis-je ici ?

Il resserra la pression de ses bras autour de sa taille, se courbant légèrement pour qu’elle en fasse de même, son torse épousant pleinement la forme de son dos. Il se permet de faire ça, parce qu’il la sentait détendue - c’est déjà un bon début. Pourquoi pas ? La vérité était surtout qu’il voulait la mettre à nue et que toutes ses peurs soit siennes. Sa vie a été longue, trop longue, et le sera sans doute pour un bon bout de temps. Il fallait bien qu’il s’occupe. Et son passe temps favoris était sans doute d’adoucir la plus dure des personnes, la plus méfiante, et la plus froide.

Tellement d’années ont passées que l’humain en lui-même n’a plus de secret pour lui, et si jamais il en aperçoit un spécial, tourmenté par son passé, son présent, ou même par sa propre existence, il ne peut s’empêcher de s’y intéresser, pour voir s’il n’y a pas des facettes de l’être humain qu’il aurait négligé d’analyser.

Un sourire orne ses lèvres alors qu’il la libère. Pour l’instant, celle là semble comme les autres - elle porte le poids de son passé sur ses épaules, plus les jours passent, plus elles s’alourdissent et ses os finissent finalement par se briser. Et pourquoi ? Ah.

Parce qu’elle n’aura pas eu de soutien. Ou plutôt qu’elle aura refusé le soutien d’autrui. L’humain est malgré tout dépendant à son entourage. La solitude le ronge à long terme, qu’il le veuille ou non. Même lui, en étant à la fois monstre et homme avait quelques moments de solitude, des moments où il se disait « Peut-être que ce serait agréable d’avoir ma mère à mes côtés »  ou alors « Les amis ? It sounds good… », et pourquoi ? Heh.

Parce qu’il était humain, même en ne voulant pas l’avouer. Même en reniant cette race corrompue. Et que l’humain est faible. L’humain est ridicule. L’humain est minable.

Il la contourne pour lui faire face mais ne l’observe que par dessus son épaule, un maigre sourire se voulant protecteur et chaleureux. Quoi qu’il en soit, il connaissait trop bien les femmes pour qu’elles lui résistent. Personne ne résiste à Corvus.

Je ne vais rien te faire. Même en étant un homme et en ne détestant pas forcément avoir des femmes dans mon lit, j’ai des principes. Tu ne mérites pas qu’on te traite comme un objet sexuel. C’est en montant les escaliers en l’invitant indirectement à le suivre qu’il prononce ces mots. Ne pas trop se la jouer, juste être le plus naturel possible, et dire ce qu’on aurait pu dire dans un autre contexte, une autre situation.. Sourire. Et une autre vie pour Corvus.

Ses doigts glissent sur la rambarde alors qu’il lui jette de temps à autre un regard froid. Pour contraster avec les mots presque gentils qu’il venait de prononcer. Faire tourner en bourrique son coeur. C’était ça la clé. Pas besoin d’acculer sa cible de compliments, c’est stupide, noeud-noeud, et prévisible. Il continue.

Tu n’es jamais venue ici pas vrai ? Ça doit être un peu glauque pour toi, toute cette obscurité. Je pourrais vivre comme un humain ordinaire, c’est qu’une transformation après tout, je peux reprendre forme humaine quand bon me semble et profiter de la vie pleinement… Mais le soleil m’aveugle et me détruit. Peut-être parce qu’il reflète le bonheur des gens. La nuit me caractérise mieux… Je suppose.

Au bord du fou rire, heureusement qu’elle était derrière lui. Quelle affreuse impression d’être sentimental…

C’est au dernier étage qu’il s’arrête, ce dernier représentait en réalité une pièce entière, plus sombre et fraîche que les autres, de rideaux plus épais que les autres pièces. C’était censé être sa chambre, mais ça aurait en fait pu être tout simplement son appartement, il y avait simplement tout ce qu’il fallait, et il se contentait du strict minimum étant donné que les activités étaient limités en temps qu’être de la nuit ; lit à baldaquin, table de nuit, armoire, table basse, sofas, sièges, tapis, et un nombre incroyable de livre proprement rangés et pourtant pleins de poussière.

Il avance de deux pas avant de pivoter le haut de son corps pour l’observer, éclairé par les rayons lunaires.

C’est généralement ici où je passe mon temps la journée pendant que vous autres vous amusez ou travaillez.

Il s’avance jusqu’à un siège sur lequel il prend place, croisant les jambes, prenant appui sur l’accoudoir, sa paume se chargeant de soutenir sa tête. Il pointe le siège à sa gauche du doigt afin qu’elle y prenne place. J’ai rien à t’offrir hélas. Ses yeux se glissent à nouveau sur son corps, alors qu’il sourit.

Toute façon elle doit pas bouffer grand chose vu comment elle est foutue. Elle a juste été gâtée niveau cul et sein, mais son corps doit être disproportionné en dessous ces vêtements. Étonnant qu’elle me rapporte autant d’argent - je vais pas cracher dessus.

Comment te sens-tu dans ce monde, Anastasia ? N’est-il pas pourri, moisi, jusqu’à la moelle ? Corrompu ? Écoeurant ? Et les gens qui le peuplent ? Et toi-même ?

   
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Anastasia Y. Kazakov
Re: insane ☓ corvus
   
Dim 26 Juil - 16:11



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Patience Anastasia, patiente tu sauras bientôt pourquoi tu es là. Enfin, elle l’espérait.  Une pression supplémentaire contre sa taille la colle davantage contre le corps de Corvus. Cela lui devenait un peu plus gênant au fil des secondes. Pas désagréable au sens où on l’attend mais tellement embarrassant. Elle était à la fois détendue et nerveuse.  Elle ne se complaisait pas dans cette atmosphère finalement. Elle était trop, beaucoup trop méfiante Ana.

« Pourquoi pas ? »

Elle plisse les yeux quelques instants. Il n’y avait vraiment aucune raison ? Elle n’y croyait pas, elle ne pouvait faire confiance en ces mots. Elle ne connait que trop bien l’être humain si perfide, si pervers. Mais elle feint l’ignorance, feint de croire en cette phrase. Mais sa méfiance revient au galop, parce qu’Ana, elle n’aimait pas les sous-entendus. Elle le sent, c’est plus fort qu’elle. Elle ne sait pas faire confiance, elle ne sait pas se conduire sans une pointe de paranoïa.

« On va faire avec je suppose. »

Ni trop arrogante, ni trop assurée. Seulement, c’est au moment où elle se sent à nouveau libre de ses mouvements qu’elle peut se permettre d’être à nouveau distante. Elle s’éloigne d’un pas, par réflexe, pour instaurer un peu plus de distance et un climat faussement protecteur. Mais Anastasia, elle se sent observer comme une bête sauvage, traquer comme la délicieuse proie, trop faible et trop maigre pour se défendre. Elle suit la démarche de Corvus du coin de l’œil, comme il semblait le faire. Non Anastasia, tu n’es pas tout à fait dupée. Peut-être naïve, mais pas dupe.
Pourtant, elle se fait tout bonnement berner parce qu’il semble toucher la corde sensible d’Anastasia au fil de ses paroles plaisantes. La qualifier autrement qu’un objet sexuel l’apaise quelque peu, lui fait bien plus plaisir qu’elle ne le montre. Dans un tel paradoxe, elle ne sait plus quoi penser. Elle se sent confiante et frustrée de ne pas savoir faire un choix.  Douce illusion, amère vérité. Son esprit balance entre deux pensées. Mais il ne semble peut-être pas aussi mauvais, mais rien n’est sûr. Rien n’est trop sûr pour Ana.
Elle le suit mécaniquement dans les escaliers, s’arrêtant en plein milieu de son ascension pour vérifier à nouveau le décor qui l’entoure. La même phrase lui vient en tête, trop propre, trop sombre, trop de luxure. Elle aimait ce qui était simple malgré la misère dans laquelle elle vivait. Non, ce n’était pas un univers qu’elle souhaitait approcher.

« Ce n’est pas ce qui me plaît réellement mais je peux vous accorder une chose, c’était assez sympathique à observer. »

Finalement, il l’arrête au dernier étage où l’air semblait encore plus glacial que l’atmosphère qui y régnait. Il y avait un côté lugubre à cette chambre mais pas déplaisant. Peut-être le côté un peu vieillot mais à la fois moderne, le côté poussiéreux mais brillant, le côté sombre mais éclairé. Elle se dirige sans le moindre scrupule vers l’immense bibliothèque. Elle aimait lire Anastasia, mais elle aimait surtout écrire. Jamais elle n’aurait les moyens de se payer tout ça avec son maigre revenu. Elle pensait intérieurement que c’était du gâchis de conserver de telles ouvrages sous une pellicule de poussières mais elle n’y pouvait rien. Résignée, elle se tourna vers Corvus et s’asseyant le plus gracieusement possible sur le siège qui lui proposait. Dos bien droit, les jambes croisées, son regard s’encra azuré s’encra dans le sien, lui souriant également en retour. Mais elle le perdit rapidement ce simple sourire. Aussi rapidement qu’il était apparu.

« Comment te sens-tu dans ce monde, Anastasia ? N’est-il pas pourri, moisi, jusqu’à la moelle ? Corrompu ? Écoeurant ? Et les gens qui le peuplent ? Et toi-même ? »

Etait-ce réellement la bonne question à poser ? Elle baissa les yeux, silencieuse. Elle ne voulait pas lui dire, elle ne voulait pas dire ce qu’elle ressentait. Pourtant, sa haine envers ce monde était tellement perceptible, tellement palpable qu’elle ne pouvait réellement mentir. Elle pouvait garder le sous-entendu, mais ne pas s’enfoncer dans des mensonges.

« Tout devrait être beau, mais rien ne l’est. Il est juste fade et sans intérêt. La vie en rose n’existe pas et bien heureusement. Ce qui est mielleux est stupide. Ce qui est sombre et détérioré l’est tout autant. De toute façon, nous ne sommes rien d’autre qu’un sujet d’étude pour les plus puissants. Simplement des infectés, purs ou hybrides. »

Elle se voyait comme ça Anastasia. Impure et stupide. Faible et mentalement instable. Lâche et dangereuse. Cœur de pierre et indigne de confiance. Monstre et humaine. C’était un court résumé de l’instant précis. Mais il y avait tellement de domaines dans lequel elle se projetait. Son comportement n’a rien de bon, n’a rien de chaleureux. Elle n’est qu’une coquille vide habitée par une âme abîmée, hantée par un passé douloureux auquel elle n’arrive pas à faire face. Elle vit sans aucun but, sans aucun rêve, sans aucun amour propre. Elle vit parce qu’elle doit vivre. Elle se sent oppressée, enchaînée à des contraintes. Complétement névrosée, simplement seule. Elle n’est qu’une bombe qui menace d’exploser à chaque seconde écoulée.
Son cœur se serre, faisant face une nouvelle fois à la cruauté de la vie. Elle le sait qu’elle n’est pas la seule à vivre dans le malheur. Mais elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez, elle est égoïste Anastasia. Elle est perdue, noyée par sa propre existence. Nocive Anastasia. Une part de son esprit est soulagée que Corvus ne puisse pas lire dans les pensées. Mais une fois songeuse Ana, elle est involontairement un livre ouvert. La détresse se lit facilement dans ses yeux, la douleur se transmet dans ses mouvements timides et incertains.
Elle relève la tête doucement, un peu paniquée toutefois. Elle se pose la même question que Corvus, que pensait-il de ce monde pourrissant ? De ce monde qui tient autant à lui pour lui avoir donné l’immortalité ?

« Et vous ? Que pensez-vous de cet environnement depuis que vous y êtes nés ? N’est-il pas pire qu’il y a quelques années ? Ce monde semble tenir à vous. »

Tu aimerais tout autant savoir Anastasia.







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Re: insane ☓ corvus
   
Mar 18 Aoû - 20:52



insane
ft. anastasia


   
   
   
Tout devrait être beau, mais rien ne l’est. Il est juste fade et sans intérêt. La vie en rose n’existe pas et bien heureusement. Ce qui est mielleux est stupide. Ce qui est sombre et détérioré l’est tout autant. De toute façon, nous ne sommes rien d’autre qu’un sujet d’étude pour les plus puissants. Simplement des infectés, purs ou hybrides.

L’ambre de ses yeux ne cessent de traquer la prostituée. Les paroles d’une dépressive, sans doute. Elle ne semblait pas être accrochée à ce monde et ça se sentait dans son ton. Dans tous les cas, la plupart des Lamia qu’il a croisé avaient un grain. Dépressifs, schizophrènes, bipolaires, sadomasochistes, ils étaient tous étranges dans ce groupe. Et c’est ce qui faisait d’eux des gens incroyablement intéressants et ennuyant à la fois.

Elle lui retourne sa propre question. Il ne peut réprimer un rire et y réfléchit un instant, levant les yeux en direction du plafond. Il avait deux possibilités de réponse. La franchise, et l’hypocrisie. Un large sourire fend ses lèvres.

Tu sais, je ne suis pas né dans le dôme. J’ai passé environ 6 ans dans le véritable monde. Mais pour répondre à ta question… Je ne sais pas. En 94 ans, la vie n’a plus le même goût. Je trouvais au départ tout comme toi ce monde hideux et fade, mais à force, on y fait plus attention, car c’est l’ennui qui devient plus insupportable que de vivre à Synodel. Les journées se ressemblent, tout devient monotone, les gens qu’on rencontre ressemblent à ceux qu’on vient de quitter et on ne prend même plus goût à se nourrir. Les jeunes Charybde n’y pigent rien évidemment, ils sont arrivés dans un monde meilleur bien au dessus des autres et se sentent donc supérieurs…

Corvus fait glisser la griffe de son index sur son accoudoir, observant ce dernier avec attention, sans vraiment se préoccuper du fait qu’il ait beaucoup parlé. Après tout, peut-être qu’en faisant semblant de se confier et d’extérioriser son mal-être et son ennui, elle baisserait un peu sa garde…? Un chat sauvage se laisse toujours approcher, si on est armé de patience. C’est pareil pour Anastasia.

Aaah, peut-être devrais-je me changer de vocation, le proxénétisme commence lui aussi à m’ennuyer… Il pose ses yeux sur son employée. Vous autres pensez que je suis tyrannique à vous ôter une bonne partie de vos salaires, mais je connaissais un collègue qui ne payait pas ses prostituées si ces dernières ne lui faisait pas de bonne fellation. Et sachant que la moitié était de pauvres ingénues à peine majeures, elles n’étaient pas toutes douées pour ce genre de choses dégradantes. Corvus bomba le torse, les yeux plissés, venant croiser les bras. Le dénouement ? Je l’ai tué pour récupérer ses prostituées. Ricanement. Et les ais payées, bien entendu. C’était mieux que de rien avoir après tout. Aaah, quelle âme charitable je fais. Corvus est vraiment altruiste, hm?.

La vérité, c’est que la plupart était des laiderons tout comme ce gros porc, j’ai essayé de les foutre sur le trottoirs mais en plus d’être moches, elles étaient connes. Pas eu le choix de les tuer, elles me rapportaient trop peu.

Il décroise les bras, et hausse les sourcils. Les ronces de son hypocrisie s’accrochent lentement à ses vêtements et s’insinuent doucement dans son coeur - ou tentent de briser cette carapace plus solide qu’elle ne devait l’être.

Anastasia, même si je parais tyrannique et que j’avoue être sévère, je ne suis pas méchant. Il pointa sa bibliothèque du menton, un sourire bienveillant aux lèvres. Prend celui que tu veux, j’ai vu que tu observais ma bibliothèque avec pas mal d’attention tout à l’heure. Pas besoin d’être hésitante, je risquerais de changer d’avis.

Briser cette couche protectrice, analyser les tréfonds de son âme, et détruire cette dernière.


   
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