On met toujours le doigt sur les problèmes sans jamais vraiment prendre le temps de s'en occuper, ou même simplement vouloir le faire. Toi, depuis gosse, t'étais déjà considéré comme un problème.
Retrouvé en piteux état dans la zone interdite à côté des corps inertes de tes parents, on t'emmena à Synodel pour te soigner et te faire intégrer un orphelinat. A l'hôpital, on te diagnostiqua un trouble post-traumatique, ce qui semblait expliquer, à l'époque, ton mutisme et ton absence d'envie d'aller vers les autres. Personne n'est en mesure d'expliquer si c'est la mort de tes parents biologiques qui a causé ce dit trouble, ou si cela vient d'ailleurs. A l'époque, tu ne voulais pas en parler, mentalement ébranlé. Aujourd'hui, tu te rappelles brièvement quelques images et une odeur de brûlé. Depuis, tu crains le feu. Ce mutisme vint à amener des questions sans réponses, ainsi, ne sachant pas ton prénom, on te baptisa Sirius.

Pensionnaire de l'orphelinat, tu ne cherchais pas à te lier aux autres enfants ; ton caractère étant la grande cause à cela. Toi tu voulais juste être tranquille, à regarder par la fenêtre ou à lire des livres de ton âge. Sans en être vraiment conscient, tu avais déjà ce pouvoir en toi. Depuis ta naissance, mais jamais tu n'en as eu l'usage. Et il dormait en toi, comme un enfant dans le ventre de sa mère. Et un jour, ta tranquillité fut troublée par une petite tête noire -pas plus de deux centimètres de moins que toi- qui décida de se cacher derrière toi. Elle semblait embêtée, presque apeurée devant le petit groupe d'enfants qui ne tarda pas à s'arrêter devant vous. On la qualifiait de peureuse -car très timide- ou encore de bâtarde abandonnée comme un vulgaire chien. Les mots des enfants ont toujours été très durs, cette époque ne dérogeait pas à la règle. D'autres enfants la traitaient de monstre en raison de sa capacité à se transformer en renard à neuf queues -le kitsune. On te demandait de ne pas te mêler de ça, et tu ne le voulais pas. Mais la petite scotchée derrière toi semblait trembler. Depuis quand était-elle la cible de ces moqueries ?

Alors, pour stopper ce brouhaha autour de vous -de toi- tu as pris son parti à elle. Tu l'as protégé, cette petite renarde qui n'avait rien demandé à personne. Aucun enfant n'osa s'interposer ce jour-là. Partis comme ils étaient venus. Bien sûr, cette -bonne- action n'eut qu'à moitié l'effet escompté. Parce que, le lendemain, le même scénario fut de mise. La fillette vint se réfugier derrière toi pour échapper à ses détracteurs. Bientôt, on t'avait assimilé à elle comme étant son bouclier. Et force fut de constater que la petite était attachante. L'enfant solitaire que tu étais à l'époque avait trouvé en elle un petit animal à protéger, une amie. Elle s'appelait Azylis.

En grandissant, certains enfants prirent connaissance de leur don et, en guise de découverte, n'hésitaient pas à s'exercer sur de pauvres Scylla ou sur des Infectés de plus faible constitution. A l'époque, Azylis ne maîtrisait encore pas assez bien ce don qui était le sien, et on te considérait comme un Scylla puisque tu n'avais jamais manifesté le moindre pouvoir. Alors vous étiez des cibles faciles. Azylis surtout, puisque sa timidité était une barrière entre la rébellion et elle.

Et un jour, c'est allé trop là. Azylis pleurait, Azylis souffrait, calée dans ton dos. Tu te hissais comme un rempart et, alors que leur avantage numérique jouait en leur faveur, tu avais tendu les mains devant toi, attrapant un poignet dans une main, et un autre dans la seconde. Et ils tombèrent comme des mouches, respirant avec difficulté. Les autres s'éloignèrent, pris de peur face à ce phénomène surprenant. Si les uns savaient manier le feu ou l'eau, d'autres les esprits ou les corps, toi tu pouvais contrôler le rythme cardiaque des gens que tu touchais.

Un pouvoir à la fois effrayant et salvateur.

Sauf que la capacité de pouvoir accélérer ou ralentir le rythme cardiaque d'une personne avait malheureusement une contrepartie ; bien qu'incapables d'expliquer le lien avec ton pouvoir, les médecins te diagnostiquèrent bientôt un trouble cardiaque mineur qui, selon leurs calculs, pouvait s'aggraver selon la fréquence d'utilisation de ton don. Pour faire plus simple, si tu utilises trop ton pouvoir, tu risques la crise cardiaque. Une fin déjà toute écrite pour un enfant.

L'apprentissage fut donc complexe ; au départ, toucher les autres ne suffisait pas, il fallait une "motivation". Et menacer Azylis semblait être un élément déclencheur. Attiser ta colère était un excellent moyen de pouvoir faire agir ton pouvoir. Seulement, l'entraînement n'était jamais long ; on avait peur de te précipiter vers la mort en t'en faisant trop faire. Alors ton apprentissage fut vraiment très long, pour toi qui n'était qu'un enfant. Et les enfants ne sont pas patients.

Et, un jour, un homme est arrivé. Dans un orphelinat, quoi de plus normal que de voir des adultes souhaitant adopter une petite tête blonde ? Sans surprise, on retrouvait des Charybde, incapables de se reproduire, mais aussi des autres. Parfois quelques Scylla souhaitant venir en aide aux rares enfants humains présents dans le complexe. Et ce jour là, un couple avait jeté son dévolu sur Azylis. Enfin, il faut dire que la rusée renarde a su jouer de sa bouille d'enfant pour les faire craquer.

Mais le départ d'Azylis signifiait que tu serais seul. Finalement, tu n'as jamais été vers les autres, et personne n'a vraiment cherché à venir vers toi, excepté Azylis. Et tu ne voulais pas perdre la seule personne qui comptait pour toi, c'était ta seule famille. Alors tu avais pris sa main, refusant de la laisser s'en aller. C'était égoïste, tu le savais bien ; elle avait la chance d'avoir une nouvelle vie, une nouvelle famille. Toi tu voulais qu'elle reste. Parce qu'elle était comme une petite soeur à tes yeux.

Et, du haut de tes 13/14 ans -alors qu'Azylis en avait 7/8, tu manifestas ton désir de la suivre. Les personnes de garde en furent surprises, toi qui, d'habitude, ne parlait pas ou peu. Ce fut complexe de convaincre le couple, peut-être ne gagnaient-ils pas assez pour se permettre l'adoption de deux enfants. Et pourtant... Azylis quitta l'orphelinat. Et toi avec elle.

Encore une fois, ce fut -sans doute plus pour toi que pour Azylis- dur d'accepter cette nouvelle famille, ces nouveaux parents. Mais tu ferais des efforts, à eux qui vous ont accordé une seconde chance. Cependant, l'argent vint à manquer au bout de quelques années. Le chef de famille semblait avoir une activité nocturne que tu ne saisissais pas, et, toi, tu t'étais décidé à aider du mieux que tu pouvais en faisant un petit travail à droite et à gauche, veillant à ce qu'Azyis, ta petite soeur officiellement à présent, ne manque de rien. Bien sûr, elle n'était pas à l'abri de quelques mauvaises influences, mais comment aurais-tu pu le savoir ?

A l'âge adulte, il a fallu que tu prennes ton envol. Tu n'étais pas particulièrement doué en quoi que ce soit, mais tu as postulé à droite et à gauche avant d'attirer l'attention d'un vieillard, directeur d'une entreprise visant à former des gardes du corps. Ton profil -en raison de ton pouvoir- l'a beaucoup intéressé. Et, pas plus attiré par cette option que par une autre, tu as accepté son offre, bénéficiant d'une formation musclée (art du combat rapproché, séances de tirs, ...). Autant dire un métier physique. Ironique lorsqu'on connaît ton tempérament calme et passif.

Les années sont passées plus rapidement qu'une traînée de poussière à laquelle on aurait flanqué le feu.
Toujours aussi proche de ta petite soeur, tu exerces la fonction de garde du corps qui n'est pas sans danger. Mais tu t'y es fait, contrôlant un maximum l'utilisation de ton don afin de ne pas précipiter les choses. Qui sait ?

•• PSEUDO : Moon

•• ÂGE : Bientôt 22, ça pue tout ça.

•• ♀ OU ♂ : Celui que tu voudras  

••  COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? ...

•• UN TRUC À DIRE ? Y a plus de riz au lait  

•• REFERENCE AVATAR : Hibari Kyouya - Katekyo Hitman Reborn

•• MOT DE LA FIN : Papuche .