Allongé sur ton canapé tu regardes ton plafond d'un air distrait. Que pourrais-tu bien faire à une heure si tardive de la nuit ? Rien. Et c'est exactement ça le problème, à part dormir peut-être, mais cela ne t'enchantes pas vraiment. Malgré la tronche que tu te payes, tu as toujours été naturellement cerné de toute manière. Et tu regardes une nouvelle fois ta montre. Le temps passe, si lentement que tu ne le vois pas défiler. Mais dans le mauvais sens, tu dois absolument occuper ta soirée. Ta nuit. Sortir n'est pas au programme, tu es bien trop flemmard, portant flanquer la trouille à un ou deux passants aurait ravie l'amusement quotidien qui bout dans tes veines. Oui,
si tu n'avais pas eu l'envie de rester sur le divan à ne rien foutre. C'est ce qui est contradictoire lorsqu'on s'ennui. On cherche à se divertir sans bouger et cela, même un dieu comme toi y est soumis souvent. Dommage.
Tes jambes se croisent, se décroisent, s'étendent puis reviennent à ton ventre, tes bras font le même manège et en attendant tu glandes toujours autant. Pourquoi Echo n'est-elle pas là ? Cela t'agace autant que ça te soulage. Même si ça t'énerve bien plus que ça ne t'apaise. Face à l'immense écran devant toi, tu te dis qu'il serait peut-être temps de regarder la télé - au moins tu auras trouvé quelque chose à faire - mais cela ne te tente pas plus que ça. Tu n'as jamais été très friand de n'importe quelle technologie. La plupart tes machines dans le Dôme te révulse et ce n'est pas pour rien. Cet écran plat, cet achat récent n'est jamais utilisé, à moins qu'une certaine personne débarque. Spécialement acheté pour vos soirées. D'un coup, l'envie de jouer jusqu'à te réduire les neurones en bouillie est une idée qui te conquis. Il faut juste voir si mademoiselle est disponible. Hors tu n'en doutes pas, elle a toujours été là, quitte à laisser tomber ce qu'elle faisait avant toi.
Et c'est pourquoi tu attrapes ton iris, prêt à l'appeler, mais on contrarie tes plans lorsqu'on sonne à la porte. Avec un soupir exagéré - bien qu'il résume parfaitement ta frustration - tu te lèves et maudit la personne qui se pointe cette nuit.
Pourquoi t'oblige-t-on à te lever maintenant ? Tu ne prends pas la peine de vérifier qui se tient derrière la porte, il faudra être fou pour venir s'en prendre à toi sur ton propre terrain. Lorsque tu ouvres, un sourire prend naissance à tes lèvres et tu balances à ta partenaire «
En voilà une surprise, bonsoir crevette ! » tandis qu'elle se faufile sous ton bras - jolie petite poupée - et déballe des sacs. À ses mots, ton regard s'illumine, avez-vous toujours été aussi connectés ?
Némésis a le pouvoir de faire renaître le gamin enfoui en toi. Tes yeux brillent de milles et un étoile rien qu'à la vue de la montagne de jeu. Et des deux consoles qui les accompagnent. Tu ne te fais pas prier et l'aide à se débarrasser de tout ça, installant déjà ce qui va te faire passer la nuit. Voir le lendemain aussi. «
Nous devons être connectés j'allais justement te contacter, je suis à toi pour la nuit poupée. » et tu parles pendant que ton regard se perd dans la multitude de jeux. Bon dieu, c'est comme si de l'or te coulait des mains, tu doutes qu'un sentiment aussi fort pourrait t'être causé par une simple balade nocturne. «
C'est presque comique. J’atteins le paradis avec un être de la nuit. » ironique en effet, mais qu'importe, pour l'heure seule la raclée que tu vas lui mettre compte. Une fois tout les fils branchés, tu te retournes vers elle, un sourire malicieux en réponse à son arrogance constante. «
Tu as l'art et la manière de faire des entrées à marquer dans les annales, tu viens de percer mon cœur de plein fouet. J't'offre un truc à boire ou j'te met une raclée en premier pour t'ambiancer ? » et tu reviens aux jeux, trop de choix, trop de tentation. Jusqu'à ce qu'un rire éclate et que tu brandisses un jeu des plus ridicules. «
MLP ?Tu m'en as tant parlé, j'suis bien tenté d'essayer ! » et sans attendre son avis, tu lances le jeu.