BIENVENUE A SYNODEL
L'an 2200. Deux siècles ont achevé de détruire la nature. Les animaux ne sont plus que des restitutions biologiques, vestiges d'une biodiversité autrefois impressionnante. Le responsable ? L'Homme, avec un grand H. Chaque être humain a participé à la démolition de la Terre, certains plus que d'autres. Le manque les a poussés à avancer technologiquement parlant – à une vitesse qui aurait fait rêver leurs ancêtres du vingt-et-unième siècle.
Mais la pollution a empoisonné les plantes. La nature s'est rebellée contre cette pourriture, sécrétant par ricochet un gaz toxique pour l'humanité. Invisible à l’œil nu et inodore, ce poison est passé inaperçu.
Il a fallu douze longs mois pour que la substance montre des effets, et c'est là que les hommes ont changé. Leur organisme n'a pas réagi comme il aurait dû, des facultés se sont développées : deux individus sur trois développaient ce qu'ils appelaient des « infections » - modifications physiques, capacités psychiques bref, des pouvoirs de surhommes. Bientôt, il ne resta qu'un tiers d'humains purs, et c'est là que les ennuis commencèrent.
Avec l'arrivée du virus, le taux de criminalité dans le monde s'était multiplié, tout le monde volait, tuait – que ça soit volontaire ou non – et la population diminua de 20%. Chacun pensait que la situation n'aurait pas pu s'aggraver, jusqu'à ce qu'un problème majeur se pose : la reproduction.
Effectivement, les infectés ne pouvaient procréer entre eux et les humains se faisaient de plus en plus rare.
INTRIGUE : « DESOBEISSANCE CIVILE »
L'orage grondait, la pluie tombait en fines goutelettes glaciales. Un air d'apocalypse ? Non, la révolte qui s'amorçait doucement. D'une poignée de main, Melody et Aloïs venaient de sceller leur pacte. Cette nuit, l'orange et le gris se mélangeront pour former un seul et même peuple. La cible ? Charybde.
L'éclair frappe le sol dans un sombre craquement, et on les voit de loin. Ce peuple en colère, ce peuple que l'on considère comme inférieurs chez les rouges. Ils arrivent rapidement, dans des cris déchirants, l'arme ou le pouvoir prêt à tout ravager sur son passage.
Des explosions, des coups de feu, des lumières étincelantes, c'est tout ce que l'on discerne parmi les hurlements de panique. Et une lourde détonation qui impose le silence. Tous les regards se dirigent vers la tour imposante d'Ephialtès où on voit quelques rebelles gisants sur le sol, morts ou blessés. Des craquements, des fissures, des bouts de la bâtisse qui viennent s'échouer lourdement contre le béton. Le grésillement strident qui attire de nouveau toute l'attention. Sous les yeux effarés de Synodel tout entier, le dôme avait disparu quelques secondes. Ils n'ont pas rêvés, ils l'ont tous vu.